Ainsi, l’on dit l’argent pour le argent, l’histoire pour la histoire ; mais alors on met à la place de la lettre retranchée cette petite figure (’) qu’on appelle apostrophe.
croit-on que ce titre si emphatique, cette dénomination si ambitieuse ait été adoptée à la légère, et que l’étymologie ne soit ici qu’une lettre morte ? […] Narrations historiques ou fictives, mêlées parfois d’allocutions et de discours, descriptions, portraits, parallèles, lettres, dialogues, développement d’une pensée morale ou d’un mot profond, dissertations philosophiques ou littéraires, éloges, critiques, celles-ci plus rarement, discussions parlementaires ou judiciaires d’une question réelle ou supposée, etc. : voilà les exercices que recommandent les professeurs les plus expérimentés.
Une digression également irréprochable de tous points c’est ce magnifique éloge des lettres que Cicéron a jeté dans la défense du poëte Archias et que tous les siècles ont répété. […] L’école appelée romantique, qui pourtant ne pactisait guère avec Boileau et tenait ses préceptes en médiocre estime, s’avisa de prendre celui-ci à la lettre, et substituant la confusion à la variété, poussa jusqu’aux dernières limites de l’hyperbole le passage du grave au doux et du plaisant au sévère.
Ma sœur me manda le dernier vœu de ma mère ; quand sa lettre me parvint au delà des mers, ma sœur elle-même n’existait plus ; elle était morte aussi des suites de son emprisonnement. […] La Renaissance est l’époque où les lettres et les arts s’épanouirent parmi nous, sous l’influence des modèles antiques.
L’on a vu jusqu’à présent comment les mots se joignent ensemble pour former un sens : les mots ainsi réunis font une phrase ou proposition 1 : la plus petite proposition doit avoir au moins deux mots, le sujet et le verbe, comme je chante, vous lisez, l’homme meurt : souvent le verbe a un régime, comme je chante un air, vous lisez une lettre, etc.
Le seul nom d’Épître dit assez que ce petit poète n’est autre chose qu’une lettre écrite en vers. […] C’est ce qu’on voit dans celle de l’abbé Delille 219 sur l’Utilité de la retraite pour les gens de lettres. […] Elle est quelquefois mêlée de prose ; et alors elle doit avoir entièrement le caractère d’une lettre ordinaire. […] Renfermée dans ses justes bornes, la satire ne peut qu’être infiniment utile à la société civile et à la république des lettres. […] Cette invention est duc à Lucile, chevalier romain, né l’an 147 avant Jésus-Christ, dans le temps que les lettres commençaient à s’introduire en Italie : ses satires ne nous sont point parvenues.
Telles sont plusieurs suspensions de Scarron, et celle qui termine la lettre de Mme de Sévigné sur le mariage de Lauzun. […] Elle emploie des mots qui, pris à la lettre, vont bien au delà de la réalité, mais qui sont réduits à leur juste valeur par ceux qui les entendent. […] Nous commençons par le choix des mots, sur lequel il n’y a pas beaucoup à dire, à moins de descendre dans de frivoles et fastidieux détails sur le pouvoir des différentes lettres, ou des sons simples dont le langage est composé. […] 2° La répétition fréquente des mêmes lettres, des mêmes syllabes ou des mêmes mots. […] La lettre de Mme de Sévigné sur la mort de Turenne peut servir d’exemple. — On doit donc employer le style périodique ou le style coupé de préférence, selon la nature et le caractère général de l’ouvrage.
Jean-Jacques Rousseau s’est servi bien avantageusement de cette figure dans son Discours sur les Lettres. […] Vous durez encore, places que l’art et la nature ont fortifiées, et qu’ils avaient dessein de démolir ; et vous n’avez tremblé que sous des projets frivoles d’un vainqueur en idée, qui comptait le nombre de nos soldats, et qui ne songeait pas à la sagesse de leur capitaine. » À des êtres métaphysiques qu’on personnifie : c’est ce qu’a fait Jean-Jacques Rousseau, dans cet endroit de son Discours sur les Lettres. […] Voyez l’effet agréable qu’elle produit dans cette lettre de madame de Sévigné à monsieur de Coulanges.
Ces choses n’étant point des parties nécessaires ou vraisemblables, Homère s’est borné au détail d’une seule action telle que la présente l’Odyssée » Quant au précepte général qui fait le sujet de ce chapitre, on peut voir dans le Tasse (Discours IIe sur l’Art poétique, et Lettres poétiques, 2 juin, 15 juillet et 15 octobre 1575) combien ce grand génie se préoccupe de l’unité épique et de l’autorité d’Aristote sur cette question.
Qu’Iphigénie veuille adresser une lettre.]