Chacun choisit ce qui lui paraît le plus éclatant dans une si belle vie : tous entreprennent son éloge ; et chacun s’interrompant soi-même par ses soupirs et par ses larmes, admire le passé, regrette le présent et tremble pour l’avenir. […] Comment pourra-t-il se mettre en fureur, ou verser des larmes, lorsqu’il me verra tranquille, ou quand je lui parlerai avec les yeux secs ? […] On ne voyait de tous côtés que des femmes tremblantes, des vieillards courbés, de petits enfants les larmes aux yeux, qui se retiraient dans la ville. […] Nos superbes vainqueurs insultent à nos larmes, Et veulent aujourd’hui qu’un même coup mortel Abolisse ton nom, ton temple et ton autel.
Le premier devoir de l’amitié n’est pas de verser d’impuissantes larmes sur la tombe d’un ami, mais de se rap peler, mais d’exécuter ses dernières volontés. […] Sa bonté nous promettait des jours heureux, et nous répandîmes ici nos prières et nos larmes sur ses cendres chères et augustes. […] Le glaive est encore levé, Dieu est sourd à nos larmes, à la tendresse et à la piété de Louis. […] j’y verrais ma malheureuse mère fondre en larmes et mourir de douleur ». […] Grave dans les morceaux de dignité, il se mouillera de larmes dans la douleur.
Je ne suis pas de ceux qui estiment que les larmes et la tristesse n’appartiennent qu’aux femmes, et que pour paraître homme de cœur on se doive contraindre à montrer toujours un visage tranquille. […] Ainsi je m’assure que vous me souffrirez mieux si je ne m’oppose point à vos larmes, que si j’entreprenais de vous détourner d’un ressentiment3 que je crois juste ; mais il doit néanmoins y avoir quelque mesure, et comme ce serait être barbare de ne se point affliger du tout lorsqu’on en a du sujet, aussi serait-ce être trop lâche de s’abandonner entièrement au déplaisir : oui, ce serait faire fort mal son compte que de ne tâcher pas de tout son pouvoir à se délivrer d’une passion si incommode.
les chagrins, les alarmes « Viendraient troubler ce front si pur ; « Et dans l’amertume des larmes « Se terniraient ces yeux d’azur ! […] C’est ainsi que l’on dit : Aller comme le vent, marcher comme une tortue, verser un torrent de larmes. […] Dans le paroxysme de la rage ou dans l’excès du malheur, quand l’expression manque pour exprimer la pensée, on emploie l’ironie, à peu près, dit La Harpe, comme, dans ces grandes douleurs qui égarent un moment la raison, un rire effrayant prend la place des larmes qui ne peuvent couler. […] Qu’il est grand à cette heure où, prêt à voir Dieu même, Son œil qui s’éteint roule une larme suprême !
Pensez-vous que les parents de nos malheureux guerriers versent plus de larmes pendant les tragédies, sur les infortunes des héros qui paraîtront ensuite, que sur l’ingratitude de la république ! […] Mais, puisque vous n’avez point vu tous ces maux, que la pensée vous les représente : figurez-vous une ville prise d’assaut, des murs renversés, des maisons livrées aux flammes, des vieillards, des femmes âgées, condamnés à oublier désormais qu’ils ont été libres, justement indignés, moins contre les instruments que contre les auteurs de leur désastre, et vous conjurant avec larmes de ne point couronner le fléau de la Grèce, de ne vous point exposer à la fatalité malheureuse attachée à sa personne ; car ses conseils, quand on les a suivis, ont été aussi funestes aux simples particuliers qu’aux états qu’il a voulu diriger.
Ne croyez pas, en effet, qu’il s’agisse de passer brusquement de la folie à la raison, de provoquer les larmes, puis un instant après le rire, pour revenir bientôt du rire aux larmes ; loin de là : les romans, les drames, les vaudevilles, qui affectent ces oppositions heurtées, ces rapprochements discords, pèchent, à mon gré, contre l’art aussi bien que contre la nature.
Mais, puisqu’un sort fatal nous l’a enlevé à vous et à moi (en même temps il porte la main à ses yeux comme pour essuyer des larmes), qui doit jouir de l’héritage du grand Achille, si ce n’est celui qui fait jouir les Grecs d’Achille et de sa gloire ? […] Tous ensemble, en quelque degré de sa confiance qu’il vous ait reçus, environnez ce tombeau, versez des larmes avec des prières ; et, admirant dans un si grand Prince une amitié si commode et un commerce si doux, conservez le souvenir d’un héros dont la bonté avait égalé le courage.
Son émotion vous gagne, vous frémissez, vos larmes coulent. […] Enfin, je montre sa famille dans les larmes, dans le désespoir, ses enfants implorant la pitié publique et ne recevant que l’outrage.
On dit des montagnes d’or, des ruisseaux de larmes, cent coups de bâton, un déluge de paroles. […] — « Versez des larmes avec des prières. » (Bossuet.)
Puisse l’exécution remplir l’unique but que je me propose, celui d’être utile, et d’épargner à cet âge aimable une partie des larmes que les premières études font couler !