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29. (1881) Cours complet de littérature. Poétique (3e éd.) « Poétique — Deuxième partie. De la poésie en particulier ou des différents genres de poésie — Première section. Des genres secondaires de poésie — CHAPITRE PREMIER. Du genre léger on des poésies fugitives » pp. 75-95

CHAPITRE PREMIER Du genre léger on des poésies fugitives 109. […] Outre que chacune d’elles exige un talent particulier, on n’y souffre pas les moindres inégalités, les plus légers défauts. […] Lorsque la plaisanterie ne se porte que sur un léger ridicule, comme ici, et que l’objet est indifférent, on la pardonne, et on peut en rire.

30. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Florian 1755-1794 » pp. 473-479

L’aîné de ces enfants, né grave, studieux, Lisait et méditait sans cesse ; Le cadet, vif, léger, mais plein de gentillesse, Sautait, riait toujours, ne se plaisait qu’aux jeux1. […] Aidons-nous mutuellement, La charge des malheurs en sera plus légère : Le bien que l’on fait à son frère Pour le mal que l’on souffre est un soulagement.

31. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XVIII. des qualites essentielles du style. — harmonie  » pp. 240-256

D’une part le style épistolaire, la narration historique ou romanesque, la plaisanterie, la satire, de l’autre les livres techniques et didactiques, en général tout ce qui est éminemment froid et positif, ou tout à fait piquant et léger s’en accommode mal. […] Légère et court vêtue, elle allait à grands pas, Ayant mis ce jour-là, pour être plus agile, Cotillon simple et souliers plats : Est-il rien qui fasse mieux comprendre la coquette assurance de la laitière Perrette que l’allure leste et dégagée de ces vers ? Rapprochez tout de suite cette phrase de Bossuet ; « Semblable, dans ses sauts hardis et dans sa légère démarche, à ces animaux vigoureux et bondissants, il ne s’avance que par vives et impétueuses saillies, et n’est arrêté ni par montagnes ni par précipices. » Observez au contraire dans le Coche et la Mouche le rhythme brisé, haletant, laborieux du début : Dans un chemin montant, sablonneux, malaisé, Et de tous les côtés au soleil exposé, Six forts chevaux tiraient un coche.

32. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — Mme de Maintenon. (1635-1719.) » pp. 76-82

Voltaire a été plus juste pour Mme de Maintenon que beaucoup de ses contemporains, en disant « qu’elle rejetait bien loin ce qui avait la plus légère apparence d’intrigue et de cabale », et en trouvant dans son style « un caractère de naturel et de vérité qu’il est presque impossible de contrefaire ». — Parmi tant de publications dont Mme de Maintenon a été le sujet, nous citerons avant tout celle de M. le duc de Noailles, qui résume et efface toutes les précédentes : Histoire de Mme de Maintenon et des principaux événements du règne de Louis XIV, 1848. […] Si l’on peut dire goûter de tous les plaisirs, on ne dira pas également bien chercher et trouver de tous les plaisirs : c’est une de ces légères incorrections auxquelles fait allusion La Bruyère, mais qui sont d’ailleurs très-rares chez Mme de Maintenon, comme chez Mme de Sévigné.

33. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Chefs-d’œuvre de poésie. — Gilbert. (1751-1780.) » pp. 297-303

Ceux-là font de leurs mains courir ce char léger Que roule un seul coursier sur une double roue ; Ceux-ci,sur un théâtre où leur mémoire échoue En bouffons apprentis défigurent ces vers Où Molière, prophète, exprima leurs travers ; Par d’autres, avec art, une paume lancée Va, revient tour à tour pousée et repoussée. […] …………………………………………………………………………………… Assise dans ce cirque où viennent tous les rangs Souvent baîller en loge, à des prix différents, Chloris n’est que parée, et Chloris se croit belle : En vêtements légers l’or s’est changé pour elle ; Son front luit, étoilé de mille diamants ; Et mille autres encore, effrontés ornements, Serpentent sur son sein, pendent à ses oreilles ; Les arts, pour l’embellir, ont uni leurs merveilles : Vingt familles enfin couleraient d’heureux jours, Riches des seuls trésors perdus pour ses atours.

34. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Lebrun Né en 1785 » pp. 498-505

Je tressaille en songeant aux paisibles soirées, Sous les regards du maître, au devoir consacrées, Quand, devant le pupitre en silence inclinés, Nous n’entendions parfois, de nous-même étonnés, Que, d’instant en instant, quelques pages froissées ; Ou l’insensible bruit des plumes empressées, Qui, toutes à l’envi courant sur le papier, De leur léger murmure enchantaient l’écolier. […] Il me semble en mon sein sentir battre des ailes ; Un air intérieur me soulève avec elles, Me porte, et je m’envole à chaque lieu connu, Léger comme un oiseau vers son nid revenu.

35. (1863) Précis de rhétorique : suivi des règles auxquelles sont assujettis les différents ouvrages de littérature pp. 1-100

Pour mon enfant, tourne, léger fuseau, Tourne sans bruit auprès de son berceau. […] Pour mon enfant, tourne, léger fuseau, Tourne sans bruit auprès de son berceau. […] Pour mon enfant, tourne, léger fuseau, Tourne sans bruit auprès de son berceau. […] Pour mon enfant, tourne, léger fuseau, Tourne sans bruit auprès de son berceau. […] Les lettres dans lesquelles on fait des descriptions exigent un style soigné, fleuri : que l'art ne paraisse point, et que le ton soit grave ou léger selon les choses que l'on décrit.

36. (1875) Les auteurs grecs expliqués… Aristote, Poétique « Commentaire sur la Poétique d’Artistote. — Chapitre V. » pp. 82-88

Ἀνώδυνον ϰαὶ οὐ φθαρτιϰόν, expressions tout aristotéliques, qu’on retrouve avec de légères variantes : Rhétorique, III, 5, 8, 11  Morale Nicom., VI, 5  Morale Eudém., II, I  Analytiques post., II, 9  Topiques, VIII, 8. — Aristote, à proprement dire, ne définit pas ici la comédie. […] La Mesnardière, Poétique (1640), chap. v, p. 48, permet d’outrepasser, pour la tragédie, les vingt-quatre heures, à condition toutefois que ce soit « pour attraper quelque incident qui mérite d’être acheté par une infraction si légère ».

37. (1882) Morceaux choisis des prosateurs et poètes français des XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles. Cours supérieur. Poètes (2e éd.)

Aussi peut-on dire que Molière s’est représenté lui-même sous les traits d’Alceste, et que, par la bouche de ce personnage, il nous a confessé les tortures de cœur que lui faisait éprouver sa femme, la séduisante et légère Armande Béjart. […] Ces esquisses légères composent, selon la propre expression du poète. […] Son instinct lui a révélé le mètre le mieux approprié à la fable et aux poésies légères. […] Il y préfère toujours la vérité au brillant de la pensée, et une teinte de mélancolie douce et légère s’y mêle souvent au chant du plaisir. […] Enfin ses pièces, dans lesquelles ses admirateurs osaient à peine reprendre quelques légers défauts, sont, par la forme comme par le fond, infiniment inférieures aux chefs-d’œuvre avec lesquels on les a si souvent comparées.

38. (1852) Précis de rhétorique

Écrit presque toujours pour les enfants, le conte veut un style simple, léger, familier, et à la portée du premier âge. […] On peut rapporter à la narration badine, du moins pour la forme légère et familière, l’historiette et l’anecdote. […] [Millevoye]) Ce vers est gracieux et léger. […] [Amable Tastu]) Le rythme de ce vers est doux et majestueux à la fois ; il convient à l’ode et à la poésie légère. […] [La Fontaine]) Néanmoins ces rimes ne sont admises que dans la poésie légère.

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