Verbes neutres : = dans cette douce espérance, tous les cœurs avaient tressailli de joie ; et cette joie avait éclaté sur tous les visages.
Tu me quittes, ingrat, et le fais avec joie ; Tu ne la caches pas, tu veux que je ma voie2 ; Et ton cœur, insensible à ces tristes appas, Se figure un bonheur où je ne serai pas !
Alors Athènes, réduite à l’esclavage le plus honteux, expia sa folle joie par des pleurs bien cruels.
Si vous avez à célébrer les vertus et la gloire d’un souverain, qui remplit tous ses devoirs, et dont la présence porte la joie dans tous les cœurs ; votre style doit être facile, harmonieux et plein de douceur.
Les jeunes gens bien nés reçoivent avec joie les leçons des vieillards. — 12. […] Au milieu de cette joie, il perdit ses deux fils : le plus jeune, âgé de douze ans environ, mourut cinq jours avant le triomphe de son père ; l’aîné, âgé de quatorze ans, trois jours après ce triomphe. — 6. […] La paix apporte beaucoup de joie. — 2.
Delille a transporté bien ingénieusement cette charmante allégorie de la ceinture de Vénus, aux eaux qui environnent le globe terrestre : De Vénus, nous dit-on, l’écharpe enchanteresse Renfermait les amours et les tendres désirs, Et la joie et l’espoir, précurseur des plaisirs.
Telle est la pensée qui termine ces vers de Racan sur Marie de Médicis : Paissez, chères brebis, jouissez de la joie Que le ciel vous envoie : A la fin sa clémence a pitié de nos pleurs.
Il commence, il est vrai, par en donner la définition la plus juste, en disant que « c’est ce qui transporte notre âme au-dessus d’elle-même, et la remplit d’une joie orgueilleuse comme si elle avait produit ce qu’elle vient d’entendre. » Mais il s’écarte fréquemment de cette définition, pour regarder comme sublime tout ce qui plaît dans une belle composition. […] Addison, par exemple, en parlant de la beauté, dit : « Sa première vue saisit l’âme d’un mouvement de joie, et répand le plaisir dans toutes ses facultés. » Et ailleurs : « Il nous est impossible de voir les ouvrages de la Divinité avec froideur et indifférence, ou de jeter les yeux sur tant de beautés sans éprouver un sentiment secret de satisfaction ou de plaisir. » Dans chacun de ces exemples, le second membre de la phrase n’ajoute rien à ce qu’avait exprimé le premier ; et quoique le style libre et coulant d’un écrivain comme M.
La joie que cette espèce de dénouement produit appartient au comique et non au tragique, car dans le comique, les plus grands ennemis, fussent-ce Oreste et Égisthe, deviennent amis au dénouement ; et personne n’y donne la mort ni ne la reçoit.
Il y en a qui ont une union étroite avec les objets de notre satisfaction ; et celles-là sont encore reçues avec certitude, car aussitôt qu’on fait apercevoir à l’âme qu’une chose peut la conduire à ce qu’elle aime souverainement, il est inévitable qu’elle ne s’y porte avec joie. […] Valeur devait aussi nous conserver valeureux ; haine, haineux ; peine, peineux ; fruit, fructueux ; pitié, piteux ; joie, jovial ; foi, féal ; cour, courtois ; gîte, gisant ; haleine, halené ; vanterie, vantard : mensonge, mensonger ; coutume, coutumier 47 : comme part maintient partial ; point, pointu et pointilleux ; ton, tonnant ; son, sonore ; frein, effréné ; front, effronté ; ris, ridicule ; loi, loyal ; cœur, cordial ; bien, bénin : mal, malicieux. […] Verd ne fait plus verdoyer ; ni fête, fétoyer ; ni larme, larmoyer ; ni deuil, se douloir, se condouloir ; ni joie, s’éjouir, bien qu’il fasse toujours se réjouir, se conjouir, ainsi qu’orgueil, s’enorgueillir. […] Ces deux hommes si différents n’avaient pas fait quatre pas que l’un pâlit de colère et l’autre tressaillit de joie à l’aspect d’un homme qui était depuis longtemps dans ce temple, tantôt à une place, tantôt à une autre. […] Mais que les grands, que les heureux du monde, à qui tout rit, et que les joies et les plaisirs accompagnent partout, prétendent tirer de leur félicité même un privilège qui excuse leurs chagrins bizarres et leurs caprices ; qu’il leur soit plus permis d’être fâcheux, inquiets, inabordables, parce qu’ils sont plus heureux ; qu’ils regardent comme un droit acquis à la prospérité, d’accabler encore du poids de leur humeur des malheureux qui gémissent déjà sous le joug de leur autorité et de leur puissance !