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245. (1853) Petit traité de rhétorique et de littérature « Chapitre IV. Genre didactique. »

Ce n’est pas le vrai honneur ; c’est une mauvaise honte qui me retient.

246. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Nisard. Né en 1806. » pp. 585-597

En tout cas, la Sorbonne était digne de recruter pour Notre-Dame, et si on lui en donne la louange, c’est un honneur que ne refuserait pas la philosophie la plus jalouse de rester distincte de la religion.

247. (1845) Leçons de rhétorique et de belles-lettres. Tome I (3e éd.)

Cette dissertation lui fit beaucoup d’honneur, et contribua sans doute beaucoup à étendre la réputation du poème que publiait M.  […] Ce sont des sentiments ardents d’honneur, de vertu, de grandeur et d’humanité, qui peuvent seuls allumer le flambeau du génie, et nous inspirer ces hautes pensées qui entraînent l’admiration des siècles ; et si ce n’est effectivement qu’à cette noble ardeur que l’on doit les plus beaux efforts de l’éloquence, il faut bien que nous la possédions aussi pour en sentir la force et le charme. […] Son auteur, caché sous les ténèbres de l’antiquité la plus reculée, est privé des honneurs que nous aimerions à rendre à sa mémoire au nom de tous ceux qui cultivent les lettres et les sciences. […] Ainsi : « Content d’avoir mérité le triomphe, il en refusa les honneurs ; » est mieux dit que « Étant content de mériter, etc. » Lorsqu’on relit ce que l’on vient de composer, je regarde comme un des exercices les plus propres à conduire à la correction, celui de chercher à rendre sa manière de s’exprimer plus concise, et de retrancher ces excroissances qui échappent presque toujours au premier jet. […] Dans Swift, par exemple, nous trouvons : « Ce que j’ai eu l’honneur de dire à votre seigneurie, il y a quelque temps, en conversation, n’était point une pensée nouvelle. » (Lettre au comte d’Oxford.)

248. (1876) Traité de versification latine, à l'usage des classes supérieures (3e éd.) « PREMIÈRE PARTIE. DE L'ÉLÉGANCE LATINE. — CHAPITRE IV. Des Figures. » pp. 144-262

Ne me rends pas un honneur que je n’ai point mérité, à moi qui n’en voulus jamais rendre qu’au mérite. […] Ædes, au singulier, désigne ordinairement un lieu saint élevé en l’honneur de la divinité. […] Cic. — Dedecus (de decus, honneur, et de, qui marque le contraire), déshonneur. […] Triumphare, triompher, faire une entrée solennelle après quelque grande victoire. — Ovare, recevoir les honneurs du petit triomphe.

249. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — Bossuet. (1627-1704.) » pp. 54-68

Le cardinal avait représenté au monarque, pour le porter à créer cette institution qui devait être durable, parce qu’elle était parfaitement en harmonie avec l’esprit français, « qu’une des principales marques de la félicité d’un Etat était que les sciences et les lettres y fleurissent en honneur, aussi bien que les armes, puisqu’elles sont un des principaux instruments de la vertu ». — Le vieux Caton, remarque à ce sujet un des académiciens les plus distingués de nos jours, disait déjà, en parlant de la race ingénieuse et forte d’où est sortie notre France : Duas res gallica gens industriosissime persequitur, rem militarem et argute loqui ; « la nation gauloise est singulièrement habile à pratiquer deux choses, le métier des armes et le beau langage. » 5.

250. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome II (3e éd.) « Seconde partie. Des Productions Littéraires. — Section II. Des Ouvrages en Vers. — Chapitre I. Des Poésies fugitives. »

La voici : Turenne161 a son tombeau parmi ceux de nos rois : Il obtint cet honneur par ses fameux exploits.

251. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Lamartine 1790-1869 » pp. 506-523

La cloche des funérailles Moi, quand des laboureurs porteront dans ma bière Le peu qui doit rester ici de ma poussière, Après tant de soupirs que mon sein lance ailleurs ; Quand des pleureurs gagés, froide et banale escorte, Déposeront mon corps endormi sous la porte   Qui mène à des soleils meilleurs ; Si quelque main pieuse en mon honneur te sonne, Des sanglots de l’airain, oh !

252. (1876) Traité de versification latine, à l'usage des classes supérieures (3e éd.) « PREMIÈRE PARTIE. DE L'ÉLÉGANCE LATINE. — CHAPITRE III. De la disposition des mots qui composent le discours. » pp. 78-143

L'honneur alimente les beaux-arts, et tous, en songeant à la gloire, sont embrasés d’ardeur pour l’étude. […] L'homme de bien méprise les plus grands honneurs, quand il y a des injustices.

253. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Chateaubriand, 1768-1848 » pp. 409-427

Dans ses notes de voyage à Rome, Montaigne disait : « Qu’on ne voyait rien de Rome que le ciel sous lequel elle avait été assise et le plan de son gîte ; que cette science qu’il en avait était une science abstraite et contemplative, de laquelle il n’y avait rien qui tombât sous les sens ; que ceux qui disaient qu’on y voyait au moins les ruines de Rome en disaient trop ; car les ruines d’une si épouvantable machine rapporteraient plus d’honneur et de révérence à sa mémoire : ce n’était rien que son sépulcre.

254. (1859) Principes de composition française et de rhétorique. Vol. I « Première partie — Chapitre I. — Défauts et qualités de la phrase »

Citons cette belle période de Fléchier, chef-d’œuvre d’harmonie et d’éloquence ; elle est tirée de l’exorde de l’Oraison funèbre de Turenne : Cet homme, qui portait la gloire de sa nation jusqu’aux extrémités de la terre, | qui couvrait son camp du bouclier et forçait celui des ennemis avec l’épée ; || qui donnait à des rois ligués contre lui des déplaisirs mortels, | et réjouissait Jacob par ses vertus et par ses exploits, dont la mémoire doit être éternelle ; || cet homme qui défendait les villes de Juda, qui domptait l’orgueil des enfants d’Ammon et d’Ésaü, qui revenait chargé des dépouilles de Samarie, après avoir brûlé sur leurs propres autels les dieux des nations étrangères ; || cet homme que Dieu avait mis autour d’Israël, comme un mur d’airain où se brisèrent tant de fois toutes les forces de l’Asie, | et qui, après avoir défait de nombreuses armées, déconcerté les plus fiers et les plus habiles généraux des rois de Syrie, venait tous les ans, comme le moindre des Israélites, réparer avec ses mains triomphantes les ruines du sanctuaire, et ne voulait d’autre récompense des services qu’il rendait à sa patrie, que l’honneur de l’avoir servie ; || ce vaillant homme poussant enfin, avec un courage invincible, les ennemis qu’il avait réduits à une fuite honteuse, recul le coup mortel et demeura comme enseveli dans son triomphe.

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