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125. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Fléchier, 1632-1710 » pp. 124-132

Vous êtes père, et vous avez ressenti la douleur que cause la nature dans les cœurs tendres comme le vôtre ; mais vous êtes chrétien ; aussi vous devez regarder avec une satisfaction intérieure les grâces que Dieu a faites à mademoiselle votre fille, et le bonheur dont elle jouit. […] Entre les grâces que le Seigneur vous a faites, une des principales est sans doute le bonheur d’avoir une femme et des enfants qui connaissent et qui aiment la vertu et la solide religion.

126. (1881) Cours complet de littérature. Poétique (3e éd.) « Poétique — Deuxième partie. De la poésie en particulier ou des différents genres de poésie — Seconde section. Des grands genres de poésie — Chapitre III. Du genre épique » pp. 207-250

Nous nous intéressons plus vivement à l’entreprise que conduit la valeur ou la sagesse d’un seul homme, et le poète trouve une occasion de déployer tout son art en réunissant dans la peinture d’un seul caractère toute la grâce et toute la force de son pinceau. […] Le merveilleux philosophique, ainsi appelé parce qu’il existe indépendamment des croyances religieuses, consiste à personnifier, et à habiller d’un voile transparent les êtres métaphysiques ou moraux, comme la Paix, la Fortune, la Renommée, la Discorde, la Mollesse, la Gloire, le Fanatisme, le Sommeil, la Politique, la Mort, les Prières, les Grâces, les Jeux, etc. […] L’agrément, la légèreté, la grâce et la vivacité en sont les principales qualités. On peut citer le Vert-Vert de Gresset, qui est un prodige de finesse et de grâce, et le Lutrin vivant du même auteur.

127. (1912) Morceaux choisis des auteurs français XVIe, XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles

Dimanche. — Je n’ai point mérité cette grâce assurément. […] J’espère qu’avec la grâce de Dieu, il ne vous arrivera aucun accident. […] Louis. — Vous deviez parler de moi comme un sujet comblé des grâces de son maître.    […] Que de grâces ! […] Les grâces de la jeunesse, jointes à ce don supérieur, le firent regarder comme le jeune homme de la plus grande espérance....

128. (1853) Exercices de composition et de style ou sujets de descriptions, de narrations de dialogues et de discours

Le farouche Guillaume lui fait grâce de la vie ; mais lui annonce qu’Ernest va mourir, et mourir sous ses yeux. […] Grâce à cette somme, le marchand rétablit complètement ses affaires, et se trouva riche. […] Justice et grâce. […] On se presse autour de Colomb ; on apporte des provisions en abondance ; on demande grâce. […] La grâce des complices de Lothaire est accordée.

129. (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Seconde partie. Étude des genres de littérature, en vers et en prose. — Chapitre premier. Division générale. »

L’architecture et la sculpture parlent aux yeux par la grandeur, la noblesse, la grâce des proportions et des formes ; la peinture, par la vérité de la composition, la richesse des couleurs et la perfection du dessin. […] Le poète tire encore un puissant secours de la variété des rythmes, de l’arrangement habile des strophes, pour donner au style tantôt de la grandeur et de la majesté, tantôt de la vivacité, de la douceur et de la grâce.

130. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — Fénelon. (1651-1715.) » pp. 101-109

Vauvenargues rend hommage à la grâce de son élocution, quand il dit « qu’on voudrait penser comme Pascal, écrire comme Bossuet, parler comme Fénelon ». […] Villemain, composés à la manière de Platon, sont remplis de raisonnements empruntés à ce philosophe, et surtout écrits avec une grâce qui semble lui avoir été dérobée.

131. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Chefs-d’œuvre de poésie. — Regnard. (1655-1709.) » pp. 242-253

quel coup de grâce ! […] Et l’or devient à rien2……… …………… A ce qu’on peut juger de ce discours charmant, Vous voilà donc en grâce avec l’argent comptant, Tant mieux.

132. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Chefs-d’œuvre de poésie. — L. Racine. (1692-1763.) » pp. 267-276

Quoique moins heureux dans son premier ouvrage sur la Grâce, il s’y était déjà annoncé comme un écrivain d’autant de mérite que de piété. […] 1742. — Le poëme de la Grâce avait paru vingt ans auparavant.

133. (1859) Principes de composition française et de rhétorique. Vol. I « Première partie — Chapitre I. — Défauts et qualités de la phrase »

 » Gardons-nous donc de nous attirer ce reproche de La Bruyère ; nous l’éviterons en surveillant sévèrement notre langage, en nous montrant difficiles envers centaures formes de verbes surtout qui manquent de grâce et d’élégance, et qui ne donnent l’expression que de la pesanteur, de l’embarras. […] Bannissons-le de notre langage, puisqu’il est l’ennemi du naturel et de la grâce. […] Qui n’éprouverait un véritable plaisir à la lecture des phrases suivantes : « Les grâces de la figure, la beauté de la forme, répondent dans le cygne à la douceur du naturel ; il plaît à tous les yeux ; il décore, embellit tous les lieux qu’il fréquente ; on l’aime, on l’applaudit, on l’admire… » Buffon, le Cygne.

134. (1867) Rhétorique nouvelle « Première partie. L’éloquence politique » pp. 34-145

A voir la pose de leurs athlètes dans les luttes, la grâce de leurs jeunes filles dans les chœurs, le geste sobre et mesuré de leurs orateurs, le mouvement régulier et, pour ainsi dire, rhythmique de leurs marches guerrières, on devine que ce peuple porte en germe dans son intelligence tout un monde de belles œuvres poétiques, comme Jupiter portait Minerve dans son cerveau. […] Aux rois et aux chefs qu’il rencontre, il jette en passant ces brèves remontrances : « — Ami, il ne te convient pas, à toi, d’avoir peur comme un lâche. — Arrête-toi, de grâce, et retiens le peuple. — Tu ne vois pas clairement le fond de la pensée d’Atride. — Il a voulu tenter aujourd’hui les fils des Grecs, demain il les châtiera peut-être. — Nous n’avons pas entendu tout ce qu’il a dit dans le conseil. — Ah ! […] Nestor est un des orateurs les plus sympathiques et les mieux disants : la grâce abonde dans ses discours, le miel de l’abeille coule de ses lèvres ; mais il est un peu verbeux et diffus dans ses souvenirs ; son grand âge le rend impropre à l’action, et qu’est-ce qu’un chef guerrier qui ne peut joindre l’action à la parole ? […] Tel autre, au contraire, a la beauté des immortels, mais la grâce n’environne pas ses discours. » C’est assis dans le conseil qu’il faut observer Ulysse, pour remarquer déjà la puissance du génie empreinte sur son visage. […] Grâce à ces moyens de gouvernement, il put régner sans rival dans Athènes pendant quarante ans, mais il rendit l’administration difficile à ses successeurs.

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