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277. (1872) Recueil de compositions françaises pour préparer au discours latin les candidats au baccalauréat ès-lettres. Première série

Les uns, privés du secours d’une méthode, ignorant les moyens d’enchaîner des idées, de ménager les transitions, négligeant les motifs de développements fournis par la matière, se contentent de plaquer dans leurs devoirs quelques réminiscences, quelques lambeaux de périodes empruntées aux auteurs, et appliquées avec plus ou moins d’à propos ; d’autres apprennent par cœur des formes d’exordes et de péroraisons, qu’ils adoptent invariablement et qu’ils ajustent, comme des pièces de rapport, à tous les sujets ; d’autres enfin façonnent tant bien que mal une composition en français, qu’ils s’efforcent ensuite de convertir en Latin, avec l’aide du dictionnaire. […] D’ailleurs, l’élève, qui, pendant deux heures au moins, s’occupe à faire des assemblages d’idées et de phrases péniblement trouvées, jetées sur le papier sans ordre, sans liaison, vient se heurter à une difficulté presque insurmontable, quand son esprit déjà fatigué par de laborieux efforts, se voit obligé de lutter, pour reproduire dans une langue étrangère, dont les tournures s’éloignent absolument de la forme française, des gallicismes qui souvent lui ont coûté bien des peines. […] -C.), vaincu par les Carthaginois forme le hardi projet de transporter la guerre en Afrique. […] Vous représenterez Pyrrhus et Cinéas faisant valoir, sous la forme d’un dialogue, le premier, les glorieuses récompenses et la conquête du monde que promet la guerre ; le second, les avantages certains de la paix et la douceur du repos.

278. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Voltaire 1694-1778 » pp. 445-463

« On dirait que la versification n’est pour lui qu’une liberté de plus, et qu’il a trouvé dans ce genre la vraie forme de sa pensée.

279. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Ponsard 1814-1868 » pp. 583-600

Il ne me suffit pas d’un changement de forme ; Au sein des profondeurs j’enfonce la réforme.

280. (1845) Les auteurs latins expliqués... Horace. Art poétique pp. -72

Soyons donc la pierre utile qui aiguise le fer, impuissante elle-même à couper : oui, sans écrire moi-même, je montrerai comment on écrit ; je dirai les sources où doit puiser le poëte, ce qui forme et nourrit son talent, ce que l’usage permet, ce que le goût réprouve ; je dirai où mène le génie, où précipite l’ignorance. […] 13Croyez, Pisons, 14qu’il sera tout-à-fait-semblable 15isti tabulæ, à ce tableau, 16le livre 17vanæ dont les idées vaines (confuses) : 18seront (seraient) représentées 19comme les rêves d’un malade, 20en sorte que ni pied ni tête 21ne se rapporte à une forme unique. […] 865Je m’acquitterai donc 866du rôle d’un queux (pierre à aiguiser), 867qui a le-pouvoir 868de rendre le fer coupant, 869 quoique privé lui-même 870 du pouvoir de couper : 871moi-aussi, quoique n’écrivant rien, 872j’enseignerai l’art d’écrire 873et le devoir d’un écrivain : 874 j’enseignerai à quelles-sources 875les richesses poétiques se puisent ; 876ce qui nourrit 877et forme le poëte ; 878ce qui convient, et ce qui ne convient pas ; 879où l’art conduit, et où l’erreur conduit.

281. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Lamartine 1790-1869 » pp. 506-523

Il a été, sous une forme enchanteresse, le plus éloquent interprète de cette mélancolie philosophique et religieuse qui flottait dans l’air, au lendemain des révolutions et des catastrophes publiques : il exprima le malaise des âmes, l’inquiétude de l’infini.

282. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome I (3e éd.) « Première partie. De l’Art de bien écrire. — Section III. De l’Art d’écrire pathétiquement. — Chapitre I. Du Pathétique. » pp. 280-317

Cinna, dans la Tragédie de ce nom, forme une conjuration contre Auguste.

283. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Chefs-d’œuvre de poésie. — Chapitre » pp. 169-193

Nulle bonne action ne te ferait de peine Si tu te dégageais de tous déréglements : Le désordre insolent des propres sentiments1 Forme tout l’embarras de la faiblesse humaine.

284. (1858) Exercices latins adaptés à la Grammaire latine d’après Lhomond. Deuxième partie : Cours gradué de versions latines sur la syntaxe, à l’usage des classes de sixième, cinquième et quatrième. Livre du maître pp. -370

Le monde a la forme d’une sphère. […] Elle est sphérique, et à cause de sa forme, on l’appelle le globe de la terre ; à cause des fruits, on la surnomme la mère ou la nourrice des hommes. […] La terre a la forme d’un globe ou d’une sphère. — 2. […] Après les juges, la forme du gouvernement fut changée, et les Juifs commencèrent à avoir des rois. […] Il y a en Égypte plusieurs merveilles : dans un certain lac, l’île flottante de Chemmis, qui porte des bois sacrés, des forêts, et un vaste temple d’Apollon, et qui va çà et là, selon qu’elle est poussée par les vents ; les Pyramides, construites en pierres de trente pieds ; la plus grande occupe un emplacement de près de quatre arpents, et s’élève à une hauteur de quatre cent seize pieds ; l’ancienne plaine de Mœris, transformée aujourd’hui en un lac de vingt mille pas de tour et assez profond pour porter de gros vaisseaux ; le Labyrinthe, ouvrage de Psammétichus, renfermant trois mille maisons et douze palais dans une muraille qui forme une enceinte continue ; il est bâti et couvert en marbre ; il a une seule entrée ; mais il renferme dans l’intérieur des routes presque innombrables dont les mille détours vont et reviennent en tous sens.

285. (1881) Cours complet de littérature. Style (3e éd.) « Cours complet de littérature — Style — Première partie. Règles générales du style. — Chapitre II. Des qualités du style » pp. 79-118

La convenance du style est donc l’accord exact entre la forme et le fond.

286. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section première. La Tribune politique. — Chapitre II. Application des principes à la première Philippique de Démosthène, et à la seconde Catilinaire de Cicéron. »

Avant de passer à l’analyse des discours, nous allons donner, en peu de mots, une idée de la forme des assemblées populaires chez les anciens, de la manière de les convoquer et d’y délibérer.

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