de votre foi ? […] Ta foi dans mon malheur s’est montrée à mes yeux ; Mais j’ai cru qu’à mon tour tu me connaissais mieux. […] Veille auprès de Pyrrhus ; fais-lui garder sa foi : S’il le faut, je consens qu’on lui parle de moi ; Fais-lui valoir l’hymen où je me suis rangée : Dis-lui qu’avant ma mort je lui fus engagée ; Que ses ressentiments doivent être effacés ; Qu’en lui laissant mon fils, c’est l’estimer assez. […] On vient : cache tes pleurs, Céphise ; et souviens-toi Que le sort d’Andromaque est commis à ta foi. […] Enfin, avec transport prenant son diadème, Sur le front d’Andromaque il l’a posé lui-même : « Je vous donne, a-t-il dit, ma couronne et ma foi ; Andromaque, régnez sur l’Epire et sur moi.
Mais pas un moment sa foi et son espérance ne furent ébranlées1. […] Il avait foi en Dieu et en lui-même1. C’est qu’il joignait, à cet esprit indépendant et ferme, un grand cœur, toujours prêt à agir selon sa pensée, en acceptant la responsabilité de son action : « Ce que j’admire dans Christophe Colomb, dit Turgot, ce n’est pas d’avoir découvert le nouveau monde, mais d’être parti pour le chercher sur la foi d’une idée. » Que l’occasion fût grande ou petite, les conséquences prochaines ou éloignées, Washington, convaincu, n’hésitait jamais à se porter en avant, sur la foi de sa conviction. […] L’équité, je ne veux pas dire la tolérance, envers la foi religieuse ou politique des autres, est venue prendre place et grandir à côté de ma tranquillité dans ma propre foi.
Mais ce n’était pas assez, il fallait encore qu’il fût marqué du caractère propre de vos élus : vous avez récompensé sa foi par des tribulations et par des disgrâces. […] Nous avons vu toute la race royale presque éteinte ; les princes, l’espérance et l’appui du trône, moissonnés à la fleur de l’âge ; l’époux et l’épouse auguste, au milieu de leurs plus beaux jours, enfermés dans le même cercueil, et les cendres de l’enfant suivre tristement et augmenter l’appareil lugubre de leurs funérailles2 ; le roi, qui avait passé d’une minorité orageuse au règne le plus glorieux dont il soit parlé dans nos histoires, retomber de cette gloire dans des malheurs presque supérieurs à ses anciennes prospérités, se relever encore plus grand de toutes ces pertes, et survivre à tant d’événements divers pour rendre gloire à Dieu et s’affermir dans la foi des biens immuables. […] En subjuguant ainsi les ennemis domestiques, notre pieux héros s’exerçait à combattre un jour les ennemis de la foi. […] Le même prince a été dignement loué par ce peu de mots de Montesquieu : « La foi, la justice et la grandeur d’âme montèrent sur le trône avec Louis IX. » 1.
mes frères, si nous sentions les misères de notre âme, comme nous sentons celles de notre corps ; si notre salut éternel nous intéressait autant qu’une fortune de boue, ou une santé fragile et périssable, nous serions habiles dans l’art divin de la prière ; nous ne nous plaindrions pas que nous n’avons rien à dire en la présence d’un Dieu à qui nous avons tant à demander ; il ne faudrait pas donner la gêne à notre esprit, pour trouver de quoi nous entretenir avec lui ; nos maux parleraient tout seuls ; notre cœur s’échapperait malgré nous-mêmes en saintes effusions, comme celui de la mère de Samuel devant l’arche du Seigneur ; nous ne serions plus maîtres de notre douleur et de nos larmes ; et la plus sûre marque que nous n’avons point de foi, et que nous ne nous connaissons pas nous-mêmes, c’est que nous ne savons que dire au Seigneur dans le court intervalle d’une prière. — Faut-il apprendre à un malade à demander sa guérison ; à un homme pressé de la faim, à solliciter de la nourriture ; à un infortuné battu de la tempête, et sur le point d’un triste naufrage, à implorer du secours ? […] Voilà les raisons insurmontables que l’impie oppose à la foi de tout l’univers ; voilà cette évidence qui l’emporte, dans son esprit, sur tout ce qu’il y a de plus évident et de mieux établi sur la terre » ! […] Que l’impie est à plaindre de chercher dans une affreuse incertitude sur les vérités de la foi, la plus douce espérance de sa destinée : qu’il est à plaindre de ne pouvoir vivre tranquille, qu’en vivant sans foi, sans culte, sans Dieu, sans confiance : qu’il est à plaindre, s’il faut que l’évangile soit une fable ; la foi de tous les siècles, une crédulité ; le sentiment de tous les hommes, une erreur populaire ; les premiers principes de la nature et de la raison, des préjugés de l’enfance ; en un mot, s’il faut que tout ce qu’il y a de mieux établi dans l’univers se trouve faux, pour qu’il ne soit pas éternellement malheureux. […] La paix de l’impie n’est qu’un affreux désespoir : cherchez votre bonheur, non en secouant le joug de la foi, mais en goûtant combien il est doux : pratiquez les maximes qu’elle vous prescrit, et votre raison ne refusera plus de se soumettre aux mystères qu’elle vous ordonne de croire.
Il en est de la rhétorique comme de la morale, le premier pas vers la pratique du bien, c’est la foi au bien, brevis est institutio vitœ honestœ beatœque, si credas. Cette foi au travail vous rendra avares de ce trésor de votre âge, que vous croyez inépuisable et qui s’épuise si vite, le temps. […] Foi au travail, espoir du succès, amour de l’idéal, de la vérité, de l’humanité ; la doctrine littéraire, comme la doctrine religieuse, se résume dans ces trois mots : foi, espoir et amour.
Que l’on se transporte maintenant dans un temple, au pied des autels, sous les yeux de Dieu même, et en présence de tout un peuple ; que l’on se figure une lice ouverte où l’éloquence et le zèle divin, aux prises avec les passions, les vices, les faiblesses, les erreurs de l’humanité, les provoquent les unes après les autres, quelquefois toutes ensemble, les attaquent, les combattent, les terrassent avec les armes de la foi, du sentiment et de la raison. […] Il ne suffit pas même, dit-il, qu’il ait à cet égard une foi spéculative, il faut qu’il soit vivement et profondément pénétré. […] C’est à balancer l’une par l’autre ces deux qualités précieuses, que les prédicateurs se doivent attacher principalement dans leurs discours et dans la manière de les prononcer, De la chaleur et de la gravité réunies, résulte ce qu’on appelle l’onction, c’est-à-dire, la manière touchante d’un prédicateur vivement pénétré du désir ardent de communiquer à ses auditeurs la pureté de sa foi et la chaleur de son zèle.
Adieu à un ami 2 Je pose la plume, mon cher ami ; je n’ai fait, vous le voyez, que rassembler des fragments de correspondance, recueillir des renseignements dignes de foi, retracer quelques faits, et exprimer des sentiments que quinze années n’ont point affaiblis, et qui sont encore dans mon âme aussi vifs, aussi profonds qu’ils l’ont jamais été. […] Oui, telle est mon inébranlable foi, et cette foi est mon appui, mon asile, ma consolation, ma douceur, dans ce moment formidable.
Par ma foi, monsieur l’intendant, vous nous obligerez de nous faire voir ce secret et de prendre mon office de cuisinier : aussi bien vous mêlez-vous céans3 d’être le factotum. […] Ma foi, ils ne sont point en état de marcher. […] On disait aussi manquement (pour manque) de foi, de mémoire : voy.
Ce n’est pas la raison, c’est l’imagination qui l’épouvante ; c’est elle aussi qui produit en grande partie ce reste de doute, ce trouble, cette anxiété secrète que la foi la plus assurée ne parvient pas toujours à dompter, en présence de la mort. […] Adieu à un ami 2 Je pose la plume, mon cher ami ; je n’ai fait, vous le voyez, que rassembler des fragments de correspondance, recueillir des renseignements dignes de foi, retracer quelques faits, et exprimer des sentiments que quinze années n’ont point affaiblis, et qui sont encore dans mon âme aussi vifs, aussi profonds qu’ils l’ont jamais été. […] Oui, telle est mon inébranlable foi, et cette foi est mon appui, mon asile, ma consolation, ma douceur, dans ce moment formidable.
Les fondements d’une école 1 De l’église du bourg sondez les fondements : La foi, la paix du cœur en furent les ciments. Dix siècles ont passé sur le saint édifice ; Donc, pour bien affermir la nouvelle bâtisse, C’est peu du granit dur, et c’est peu du mortier, Et c’est encor trop peu des règles du métier : Maçons, si vous voulez que votre blanche école Ne tombe pas au vent, comme un jouet frivole, Dès la première assise, à côté du savoir, Mettez la foi naïve, et l’amour, et l’espoir2. […] Autrement dit : la Foi, l’Espérance et la Charité.