Virgile ne pouvait mieux faire que de comparer le jeune guerrier soit à une fleur brillante dont la racine a été tranchée par le soc de la charrue, soit à un pavot qui laisse pencher vers la terre sa tête chargée de pluie. […] Ainsi une fleur brillante, tranchée par le soc de la charrue, languit et meurt ; ainsi le pavot, épuisé de lassitude, courbe sa tête chargée de pluie. » Un écrivain moderne a peint, sous une belle comparaison, le pouvoir odieux de ces tyrans d’Egypte qui n’étaient grands que parce qu’ils vivaient dans une profonde solitude. […] les fleurs images de la vie.
D’autres, au contraire, redoutant par-dessus tout le reproche de pédantisme, affectent le langage badin dans les plus graves questions, croient de bon ton de traiter toutes choses d’une façon leste et dégagée, ou sèment les fleurs et les paillettes sur la pourpre et les robes de deuil. […] Tandis que ces monstres barbares Poussaient d’insolentes clameurs, Le dieu, poursuivant sa carrière, Versait des torrents de lumière Sur ses obscurs blasphémateurs ; et cette strophe de Béranger qui la vaut bien : J’ai vu la paix descendre sur la terre, Semant de l’or, des fleurs et des épis.
Les idées doivent s’enchaîner par des liens de fleurs.
Aussi, pour le succès de mon travail, je compte beaucoup sur la bonne volonté des demoiselles, dont les goûts naturels et délicats se passionnent volontiers pour toutes espèces de fleurs, soit qu’elles croissent dans les jardins, soit qu’elles végètent ignorées dans ce vaste parterre qu’on nomme la Rhétorique. […] Elle sera simple et claire, et devra sortir du sujet comme une fleur de sa tige. […] Le style familier, c’est la fleur du langage populaire, l’éloignement de tout ce qui est trivial, le choix de tout ce qui est piquant, le triomphe de la métaphore, de la périphrase pittoresque et des figures à effet original, la place naturelle des proverbes et des réflexions naïves ou malicieuses. […] Du lieu saint à pas lents je montais les degrés Encor jonchés de fleurs et de rameaux sacrés. […] C’étaient fleurs et rubans, plumes qui s’agitaient, Des ombres qui dansaient au son de la musique.
Il disait ailleurs : « La vue d’un animal malade, le gémissement d’un cerf poursuivi dans les bois par les chasseurs, l’aspect d’un arbre penché sur la terre, et traînant ses rameaux dans la poussière, les ruines méprisées d’un vieux bâtiment, la pâleur d’une fleur qui tombe et se flétrit, enfin toutes les images du malheur des hommes réveillent la pitié d’une âme tendre, contentent le cœur, et plongent l’esprit dans une rêverie attendrissante. » 2.
Pour vous l’amante de Céphale6 Enrichit Flore de ses pleurs ; Le Zéphyr cueille sur les fleurs Les parfums que la terre exhale.
Aussitôt, pour te paraître belle, L’eau pure a ranimé son front, ses yeux brillants : D’une étroite ceinture elle a pressé ses flancs ; Et des fleurs sur son sein, et des fleurs sur sa tête, Et sa flûte à la main, sa flûte qui s’apprête À défier un jour les pipeaux de Segrais, Seuls connus parmi nous aux nymphes des forêts. […] La fleur que tant d’éclat colore N’est pas la dernière au jardin Elle a bien d’autres sœurs encore, La fleur que tant d’éclat colore ! […] La fleur que tant d’éclat colore N’est pas la dernière au jardin ! […] de tous biens estoit garnie Et en droitte fleur de jeunesse ; Je prye à Dieu qu’il te maudie, Faulse-Mort, plaine de rudesse ! […] Dante aime cette fleur de myrte, et la respire, Et la mêle au cyprès qui ceint son front vainqueur.
Couvrons du moins de fleurs ces tombes glorieuses ; Arrachons à l’oubli ces ombres vertueuses, etc.
Nous croyons cette étude d’une utilité incontestable, non pour former des poètes, — les vrais poètes sont aussi rares que les fleurs de l’aloès, — mais pour donner à la jeunesse une idée de l’harmonie du vers.
Il sema de fleurs la route du salut, qui paraissait être toute hérissée d’épines.