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2. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Molière 1622-1672 » pp. 379-400

Le pauvre esprit de femme, et le sec entretien ! […] « Nous avons deux sortes d’esprit, nous autres femmes. […] (La Bruyère, des Femmes, p. 78.) […] (La Bruyère, des Femmes, p. 68.) […] Elle les expose habituellement au petit danger de déplaire aux hommes et aux femmes (pas davantage) : aux hommes qui ne veulent pas être égalés par les femmes, et aux femmes qui ne veulent pas être surpassées.

3. (1897) Extraits des classiques français, seizième, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours moyens. Première partie : prose. [Seizième siècle] « XVIe siècle — Prose — Rabelais, 1483-1553 » pp. -

Sa femme voyant qu’il estoit sourd deuenu, qu’elle parloit en vain, de luy n’estoit entendue, deuint enraigée. […] Les mots ceci, cela remplacent les épithètes qu’il pourrait donner à sa femme. […] Dame, de domina, était le nom qu’on donnait aux femmes des seigneurs, par opposition à demoiselle (dominicella), titre des femmes de bourgeois. […] La robe était le vêtement commun des hommes et des femmes. […] Hercule, fils de Jupiter et d’Alcmène, femme d’Amphitryon, roi de Tyrinthe.

4. (1875) Les auteurs grecs expliqués… Aristote, Poétique « Commentaire sur la Poétique d’Artistote. — Chapitre XV. » pp. 109-111

Une femme peut être bonne, etc.] […] C’est apparemment ce qu’a entendu Aristote quand il a dit dans sa Poétique que « les femmes sont communément plus mauvaises que les hommes ». […] Racine paraît avoir deviné ce qu’Aristote lui-même écrit dans un passage de ses Problèmes (XXIX, 11) où il appelle la femme un être inférieur (πολὺ ἦττον) et plus faible (ἀσθενέστερον) que l’homme. […] Surtout il ne faut pas croire que les philosophes anciens aient toujours, et en tout point, méconnu la dignité morale de la femme. […] Xénophon, dans le dialogue socratique intitulé l’Économique, nous représente avec une délicatesse charmante le rôle de la femme dans le ménage d’un riche campagnard Athénien.

5. (1853) Éléments de la grammaire française « Éléments de lagrammaire française. — Chapitre VI. Sixième espèce de mots.  » pp. 38-40

Une femme lisant. […] Des femmes lisant. […] Dans les temps composés des verbes réfléchis, le participe ne s’accorde pas avec son sujet ; on dit d’une femme : elle s’est mis cela dans la tête (et non pas mise) ; quelques païens se sont donné la mort (et non pas se sont donnés). […] On dit : un homme obligeant, une femme obligeante ; ce ne sont pas des participes, parce qu’ils n’ont pas de régime : mais quand je dis, cette femme est d’un bon caractère, obligeant tout le monde quand elle peut ; obligeant est ici participe, puisqu’il a le régime tout le monde.

6. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Courier 1773-1825 » pp. 238-242

Chacun fuit ou se cache ; quelques-uns sont arrachés des bras de leurs femmes ou de leurs enfants ; mais la plupart nus, dans les rues, ou fuyant dans la campagne, tombent aux mains de ceux qui les attendaient dehors. […] A minuit, on monte à cheval ; on arrive sans bruit aux portes de Luynes ; point de sentinelles à égorger, point de postes à surprendre ; on entre, et, au moyen de mesures si bien prises, on parvient à saisir une femme, un barbier, un sabotier, quatre ou cinq laboureurs ou vignerons, et la monarchie est sauvée2 ! […] La nuit s’était déjà passée presque entière assez tranquillement, et je commençais à me rassurer, quand sur l’heure où il me semblait que le jour ne pouvait être loin, j’entendis au-dessous de moi notre hôte et sa femme parler et se disputer ; et, prêtant l’oreille par la cheminée qui communiquait avec celle d’en bas, je distinguai ces propres mots du mari : « Eh bien ! […] » A quoi la femme répondit : Oui. » Et je n’entendis plus rien. […] Il montait, sa femme après lui, moi, derrière la porte : il ouvrit ; mais avant d’entrer, il posa la lampe, que sa femme vint prendre, puis il entra pieds nus ; et elle, dehors, lui disait à voix basse, masquant avec ses doigts le trop de lumière de la lampe : « Doucement, va doucement. » Quand il fut à l’échelle, il monte, son couteau dans les dents ; et venu à la hauteur du lit, ce pauvre jeune homme étendu, offrant sa gorge découverte, d’une main il prend son couteau, et de l’autre… Ah !

7. (1853) Petit traité de rhétorique et de littérature « Chapitre III. Lettres missives. Genre épistolaire. »

Les femmes s’y sont particulièrement distinguées, et pour ne parler ici que de la plus célèbre, madame de Sévigné a mérité, par ses lettres, une place au milieu de nos plus grands écrivains. […] Une imagination active et mobile, comme l’est ordinairement celle des femmes, l’attache successivement à tous ces objets, et nous nous y attachons avec elle. […] Sa femme s’attachait à lui et le retenait avec violence ; il était entre la douleur de ne pas secourir sa mère et la crainte de blesser sa femme, grosse de cinq mois. Enfin il me pria de tenir sa femme ; je le fis : il trouva que sa mère avait passé au travers de la flamme et qu’elle était sauvée. […] Enfin il revint à nous dans cette rue où j’avais fait asseoir sa femme.

8. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre VI. des mœurs  » pp. 75-88

Pour ne parler que des femmes, voyez ces femmes toutes viriles de Corneille, que Balzac appelait d’ adorables furies, et dans Racine, ces la Vallière égarées à la cour du roi de Pont et des empereurs de Rome ; parcourez ensuite les femmes idéales et vaporeuses du drame allemand ou anglais ; passez aux romanciers, depuis Richardson, peintre si souvent fidèle, et qu’en dépit de la fastidieuse minutie de ses détails d’intérieur, on a eu tort de condamner à un complet oubli, jusqu’aux belles et chastes figures de Walter Scott, jusqu’aux portraits si chaudement et si spirituellement faux de la plupart des romanciers français de notre âge. Dans cette innombrable multitude de types gracieux, terribles, délirants, résignés, célestes et infernaux, quel écrivain nous montre la femme tout entière, comme Homère, par exemple, a montré l’homme tout entier, jeune dans Achille, mûr dans Ulysse, vieux dans Nestor, fils dans Télémaque, père dans Priam ? Homère lui-même n’a pas voulu aborder la femme ; Andromaque et Pénélope ne sont que l’épouse. […] Les modernes ont mieux réussi, assurément ; le christianisme, qui assigne à la femme son véritable rang, les a mieux éclairés sur sa nature, et c’est chez eux qu’on la retrouverait tout entière, si l’on recueillait çà et là les traits les plus exquis et les plus énergiques de leurs écrits, de ceux surtout où le peintre et le modèle appartiennent au même sexe. […] Sans parler, en effet, de l’expression, il est bien des idées qui n’auront rien de déplacé dans la bouche ou sous la plume d’un homme, d’un quadragénaire, d’un soldat, d’un bourgeois, et dont une femme, un jeune homme, un magistrat, un prêtre, devront s’abstenir.

9. (1897) Extraits des classiques français, seizième, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours moyens. Première partie : prose. [Seizième siècle] « XVIe siècle — Prose — Bonaventure Desperriers. Mort en 1544 » pp. -

Un jeu de mots Un homme, devisant1 avec une femme de Paris, laquelle se vantoit d’estre la maistresse, luy disoit : « Sy j’estois vostre mary, je vous garderois bien de faire tout a vostre teste. — Vous ! disoit elle ; il vous fauldroit passer par là aussy bien comme2 les aultres. — Ouy, fit il, asseurez vous que je scais deux poincts pour avoir raison d’une femme. — Vites-vous3 ? […] Car la femme attendoit qu’il luy alloit descouvrir deux raisons nouvelles pour mettre les femmes au pas4.

10. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome I (3e éd.) « Première partie. De l’Art de bien écrire. — Section I. De l’Art d’écrire correctement. — Chapitre II. De l’arrangement des Mots. » pp. 87-179

On dira donc, en parlant d’un homme, d’un arbre, d’une femme, d’une prairie : il est beau ; elle est belle. […] Si, néanmoins, on parle précisément d’une femme, ou de son sexe en général, l’adjectif doit être mis au féminin. […] Une femme à qui l’on demande si elle est malade, doit donc répondre : oui je le suis, et non, je la suis, parce que malade est adjectif. […] C’est comme si l’on disait : nous n’avons pas dissimulé à nous ; vous avez tous les deux imaginé à vous, ou, dans vous ; vos femmes ont figuré à elles, ou, dans elles. […] Cette femme se sera mise à la tête des cabaleurs ; c’est-à-dire, aura mis elle ; et, cette femme se sera mis des chimères dans l’esprit, c’est-à-dire aura mis à elle.

11. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome I (3e éd.) « Notes pour l’intelligence des exemples cités dans ce premier volume. » pp. 365-408

Cette déesse de la mer est représentée ayant la partie supérieure du corps semblable à celle de la femme, et le reste semblable à celle d’un poisson. […] Athalie, fille d’Achab et de Jézabel, et femme de Joram, roi de Juda. […] Cicéron, alors consul, averti par une femme nommée Fulvia, prévint l’effet de cet horrible complot. […] Jezabel, femme de l’impie Achab, roi d’Israël, et digne d’un tel époux. […] Médicis (Marie de), femme de Henri IV, et mère de Louis XIII.

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