Analôgue à l’expression : tient à honneur. […] Sur les dents, expression familière, signifiant étendu la face contre terre. comme un mort. […] La mort a ici une physionomie narquoise et pleine d’expression. […] Les grands poëtes et les grands orateurs ne font pas autre chose que de donner, par la force de leur expression, un accent particulier au lieu commun ils font ce que fait l’émotion personnelle. […] Saint-Marc Girardin : « Ne voilà-t-il pas, dans ces derniers vers, la définition ou plutôt l’expression même de la vraie conversation ?
N’a-t-il pas dit : « Il faut rire avant d’être heureux, de peur de mourir sans avoir ri. » Observateur profond, et peintre de caractères, il excelle dans l’art d’attirer l’attention par des remarques soudaines, des traits vifs et pénétrants, des métaphores passionnées, des hyperboles à outrance, des paradoxes simulés, des contrastes étudiés, des expressions originales, de petites phrases concises qui partent comme des flèches, des allégories ingénieuses, et des morceaux d’apparat où l’esprit étincelle dans les moindres détails Le berger et son troupeau 1 Quand vous voyez quelquefois un nombreux troupeau qui, répandu sur une colline vers le déclin d’un beau jour, paît tranquillement le thym et le serpolet, ou qui broute dans une prairie une herbe menue et tendre2 qui a échappé à la faux du moissonneur, le berger, soigneux et attentif, est debout auprès de ses brebis ; il ne les perd pas de vue, il les suit, il les conduit, il les change de pâturage ; si elles se dispersent, il les rassemble ; si un loup avide paraît, il lâche son chien qui le met en fuite ; il les nourrit, il les défend ; l’aurore le trouve déjà en pleine campagne, d’où il ne se retire qu’avec le soleil. […] Je lis dans Duclos [Considérations sur les mœurs) : « La politesse est l’expression ou l’imitation des vertus sociales : c’en est l’expression s elle est vraie, et l’imitation si elle est fausse ; et les vertus sociales sont celles qui nous rendent utiles et agréables à ceux avec qui nous avons à vivre.
Il vous était impossible, madame, de me donner une plus grande preuve d’attachement que celle dont votre lettre est la vivante et sainte expression ; et si je ne consultais que mon désir de vous en témoigner ma reconnaissance, je vous obéirais à l’instant même, sans réflexion ni réserve2. […] C’est que l’âme en écrivant se possède tout entière ; rien ne se jette entre elle et Dieu pour lui ravir une expression. […] Les événements mémorables ne se contestent pas ; la gloire, qui en est l’expression, ne se discute pas non plus.
Expression d’une hardiesse originale et d’un grand effet, suivie d’une image dont la justesse égale l’énergie. […] Dieu, par la punition des pécheurs, a dit Bossuet dans son sermon sur le Jugement dernier, « saura bien se justifier d’une manière terrible » : expression que Malherbe avait déjà employée dans ses stances contre le maréchal d’Ancre, et qu’il avait peut-être empruntée à Claudien,in Rufinum, 1, 21.
Si elles ne sont pas intimement liées, si elles n’offrent pas de circonstances exceptionnelles, il n’y a qu’un parti à prendre, c’est d’être simple et court dans l’expression des vœux, et de faire, si l’on peut, une lettre d’une autre espèce en mêlant ou des nouvelles ou quelques autres objets qui puissent la transformer. […] C’est une expansion de sentiments naturels, une suite d’expressions simples qu’il faudra faire remarquer, pour tâcher de se les approprier dans l’occasion.
Outre ses Lettres et diverses dissertations, Balzac a laissé trois traités de morale mondaine, religieuse et politique, Aristippe, le Socrate chrétien, le Prince, dans lesquels il trouve souvent la juste expression de pensées élevées, sinon bien originales. […] Mais comme Bacchus ne pouvait souffrir un rieur malin, toujours prêt à se moquer de ses expressions, si elles n’étaient pures et élégantes, il lui dit d’un ton fier et impatient : « Comment oses-tu te moquer du fils de Jupiter ? […] Ce savant médecin avait l’extérieur grave, il pesait ses discours et donnait de la noblesse à ses expressions. […] Les plus belles pages de Rousseau lui ont été inspirées par son amour ardent de la nature, et c’est à lui que se rattachent en quelque manière les écrivains, si nombreux au xixe siècle, qui ont donné dans leur œuvre une grande place à l’expression de ce sentiment.
Ainsi le poëme didactique est un tissu de préceptes, ou une suite de principes, revêtus de l’expression et de l’harmonie de la poésie. […] Les expressions les plus naturelles, les pensées les plus simples produiront cet effet à cause de la situation du personnage. […] Les expressions doivent être vives et choisies, mais jamais pompeuses et magnifiques : point de grands mots, point de figures éclatantes et soutenues. […] Mais on n’y voit que trop souvent des pensées et des expressions licencieuses. […] Je ne parle point des pensées, des expressions équivoques ou licencieuses.
— L’expression, à nous autres beaux esprits, est-elle modeste ? […] Y a-t-il gradation dans ces expressions d’amitié ? […] Tout sera blâme, et les expressions élogieuses même confirmeront Je blâme. […] et quelle raison l’auteur a-t-il eu de prendre des expressions propres, tandis que les expressions figurées se présentaient en foule ? […] Reconnaîtriez-vous dans ce morceau un auteur romantique, et à quelles expressions ?
Ainsi, c’est grâce à ce caractère fondamental, qu’il diffère de la poésie lyrique qui est l’expression vive et animée du sentiment, du poème dramatique qui représente l’action au lieu d’en faire le récit, du poème didactique qui n’est qu’un tissu de principes et de préceptes, et des fastes en vers qui ne sont qu’une suite d’événements sans unité d’action. […] Un caractère est vrai et naturel, lorsqu’il renferme tous les traits distinctifs qui lui sont propres, de manière à présenter une figure, à former un type qui sera l’expression la plus haute et la plus parfaite du genre. […] Ce sera la même noblesse dans les pensées, la même élévation dans les sentiments, la même vivacité dans les images, la même pompe d’expressions, la même hardiesse dans les tours et les figures. […] Ainsi le style du poète, se resserrant tout à coup pour arriver plus vite au dénoûment, fait succéder les tours concis aux périodes nombreuses, et les mots seulement clairs et justes aux expressions nobles, brillantes, métaphoriques, aux circonlocutions étendues et aux désinences sonores.
On verra également en mille occasions, que la suppression ou l’emploi de l’article, avant un nom substantif, précédé d’un verbe, change entièrement le sens de l’expression. […] On fera bien d’y substituer d’autres expressions. […] Cette expression est, suivant l’Abbé d’Olivet, un barbarisme. […] Rien moins, est une expression très usitée, et, suivant l’Académie, a quelquefois deux acceptions opposées. […] Voilà des expressions qui sont des gallicismes.