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109. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Fléchier 1632-1710 » pp. 84-88

On vit dans les villes par où son corps a passé les mêmes sentiments que l’on avait vus autrefois dans l’empire romain, lorsque les cendres de Germanicus furent portées de la Syrie au tombeau des Césars.

110. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Florian 1755-1794 » pp. 473-479

Les empires sont parfois des châteaux de cartes.

111. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Retz, 1614-1679 » pp. 38-42

L’empire romain mis à l’encan et celui des Ottomans exposé tous les jours au cordeau nous marquent par des caractères bien sanglants l’aveuglement de ceux qui ne font consister l’autorité que dans la force.

112. (1859) Principes de composition française et de rhétorique. Vol. I « Première partie — Chapitre V. — Qualités particulières du Style »

Le Paon Si l’empire appartenait à la beauté et non à la force, le paon serait sans contredit le roi des oiseaux ; il n’en est point sur qui la nature ait versé ses trésors avec plus de profusion : la taille grande, le port imposant, la démarche fière, la figure noble, les proportions du corps élégantes et sveltes, tout ce qui annonce un être de distinction lui a été donné ; une aigrette mobile et légère, peinte des plus riches couleurs, orne sa tête, et l’élève sans la charger ; son incomparable plumage semble réunir tout ce qui flatte nos yeux dans le coloris tendre et frais des plus belles fleurs, tout ce qui les éblouit dans les reflets pétillants des pierreries, tout ce qui les étonne dans l’éclat majestueux, de l’arc-en-ciel : non seulement la nature a réuni sur le plumage du paon toutes les couleurs du ciel et de la terre, pour en faire le chef-d’œuvre de la magnificence, elle les a encore mêlées, assorties, nuancées, fondues de son inimitable pinceau, et en a fait un tableau unique, où elles tirent de leur mélange avec des nuances plus sombres et de leurs oppositions entre elles, un nouveau lustre, et des effets de lumière si sublimes, que notre art ne peut ni les imiter ni les décrire. […] Voyez avec quelle pompe d’expression Bossuet nous parle des grandes leçons que nous devons puiser dans l’histoire : Quand vous voyez, passer comme en un instant devant vos yeux, je ne dis pas les rois et les empereurs, mais les grands empires qui ont fait trembler tout l’univers ; quand vous voyez les Assyriens anciens et nouveaux, les Mèdes, les Perses, les Romains, se présenter devant vous successivement, et tomber pour ainsi dire les uns sur les autres, ce fracas effroyable vous fait sentir qu’il n’y a rien de solide parmi les hommes, et que l’inconstance et l’agitation est le propre partage des choses humaines. Mais ce qui rendra ce spectacle plus utile et plus agréable, ce sera la réflexion que vous ferez non seulement sur l’élévation et sur la chute des empires, mais encore sur les causes de leurs progrès et sur celles de leur décadence ; car le même Dieu qui a fait l’enchaînement de l’univers, et qui, tout puissant par lui-même, a voulu, pour établir l’ordre, que les parties d’un si grand tout dépendissent les unes des autres ; ce même Dieu a voulu aussi que le cours des choses humaines eût sa suite et ses proportions : je veux dire que les hommes et les nations ont eu des qualités proportionnées à l’élévation à laquelle ils étaient destinés ; et qu’à la réserve de certains coups extraordinaires où Dieu voulait que sa main parût toute seule, il n’est point arrivé de grand changement qui n’ait eu ses causes dans les siècles précédents.

113. (1863) Principes de rhétorique et de littérature appliqués à l’étude du français

Maxime répond à Cinna : Oui, j’accorde qu’Auguste a droit de conserver L’empire où sa vertu l’a fait seule arriver. […]  » Toute la première partie du Discours sur l’Histoire universelle est un modèle de concision claire et énergique : « Valentinien mourut après un discours violent qu’il fit aux ennemis de l’Empire : son impétueuse colère, qui le faisait redouter des autres, lui fut fatale à lui-même. […] Lorsque Bossuet résume le caractère d’Antonin et de Marc-Aurèle, le parallèle des deux princes, en développant la pensée, amène la forme périodique : « Le père, toujours en paix, est toujours prêt dans le besoin à faire la guerre ; le fils est toujours en guerre, toujours prêt à donner la paix à ses ennemis et à l’empire. » (Disc, sur l’Histoire universelle, Ire partie, Xe époque.) […] Le public subit cet empire, quelquefois avec des murmures, plus souvent avec une pieuse docilité, jusqu’au moment où Molière et Boileau détruisirent l’autorité des puristes, réduite à ses abus, et tournée au ridicule par l’exagération. […] « L’Empire et la Hollande se remuent contre un conquérant qui menaçait tout le Nord de la servitude. » (Oraison funèbre d’Anne de Gonzague.

114. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre cinquième. De l’Éloquence des Livres saints. — Chapitre V. Beautés oratoires. »

à qui nous avons cru plus utile encore de donner des leçons de morale, que de citer des modèles d’éloquence, apprenez de bonne heure et n’oubliez jamais, que l’esprit est essentiellement faux, le goût essentiellement dépravé, quand le cœur est corrompu ; et le cœur est corrompu, quand rien de bon ou d’utile n’y a germé dans l’enfance, ou que ces germes précieux ont été tristement étouffés, dans la suite, par la séduction des mauvais exemples et l’empire des mauvaises habitudes.

115. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Chefs-d’œuvre de poésie. — Gilbert. (1751-1780.) » pp. 297-303

Mais la corruption, à son comble portée, Dans le cercle des grands ne s’est point arrêtée : Elle infecte l’empire, et les mêmes travers Règnent également dans tous les rangs divers.

116. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Lacordaire 1802-1861 » pp. 279-285

Lacordaire 1802-1861 [Notice] Né à Récey-sur-Ource, près de Dijon, dans la patrie de Bossuet, et de Saint-Bernard, Henri-Dominique Lacordaire termina de brillantes études vers l’époque où tombait l’empire : son cœur ressentit douloureusement les blessures de la France.

117. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Lebrun Né en 1785 » pp. 498-505

Il commença par chanter les fastes de l’empire dans des hymnes où tressaille l’accent de son émotion patriotique, et de sa reconnaissance personnelle.

118. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome II (3e éd.) « Seconde partie. Des Productions Littéraires. — Section II. Des Ouvrages en Vers. — Chapitre II. Des petits Poèmes. »

             L’arbre tient bon ; le roseau plie :              Le vent redouble ses efforts :              Il fait si bien qu’il déracine Celui de qui la tête au ciel était voisine, Et dont les pieds touchaient à l’empire des morts. […] Elle songea, pour mon bonheur, Qu’Orphée 243 autrefois, par sa lyre, Et qu’Alcide 244, par sa valeur, La bravèrent dans son empire. […] Auguste se proposait de transférer à Troie le siège de l’Empire romain. […] Je la vois qui t’appelle, et qui semble te dire : Roi, le plus grand des rois, et qui m’es le plus cher, Si tu veux que je t’aide à sauver ton empire,               Il est temps de marcher.

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