On distingue maintenant ces différents mots : ce, cet, cette, ces, sont appelés adjectifs démonstratifs ; celui, celle, ceux, celles, celui-ci, celle-ci, etc., sont des pronoms démonstratifs.
Or, comme cette idée générale du beau est elle-même quelque chose de vague, il faut savoir parfaitement distinguer ce qui constitue l’espèce de beauté relative à l’objet auquel on l’applique ; nous nous sommes assez étendus sur cet article au commencement de l’ouvrage, pour nous dispenser d’y revenir. […] Aussi les affaiblit-on nécessairement, quand on s’efforce de les embellir ; et c’est un caractère de mérite qui les distingue bien particulièrement de tous les autres écrivains.
Par la force du génie, on se représentera toutes les idées générales et particulières sons leur véritable point de vue ; par une grande finesse de discernement, on distinguera les pensées stériles des idées fécondes ; par la sagacité que donne la grande habitude d’écrire, on sentira d’avance quel sera le produit de toutes ces opérations de l’esprit… « Ce plan n’est pas encore le style, mais il en est la base ; il le soutient, il le dirige, il règle son mouvement et le soumet à des lois. […] C’est ce que dit fort bien André Chénier qui, à l’exemple de Buffon, ne distingue point l’inventiou de la disposition.
Sans parler de l’Italien et de l’Espagnol, rameaux du même tronc, nous distinguons dans nos frontières, encore indécises, deux régions qui ont chacune leur idiome propre, correspondant à des rivalités1 de races. […] Le français qui appartient à l’Ile-de-France se distingue par la diphthongue oi : roi, roine, estroit, espois, il lisoit, que je sois, etc.
C’est cette capacité de perfectionner la parole qui distingue éminemment l’homme de la brute. […] L’affirmation semble être ce qui caractérise le verbe, et ce qui le distingue principalement des autres parties du discours ; c’est elle qui lui donne toute sa force ; par elle, il devient la pièce essentielle d’une phrase ou d’une proposition. […] Non, sans doute ; mais il faut bien distinguer l’abandon et le naturel, du désordre et de la confusion. […] Ce qui distingue ici le poëte du rimailleur, et en général l’homme de goût de l’écrivain vulgaire, c’est que le premier expose sa pensée pour ainsi dire toute d’une seule pièce, tandis que le second sait l’analyser, c’est-à-dire, y découvrir les idées particulières dont elle se compose. […] « Oswald, à travers la rumeur générale, distingua cependant des cris plus horribles que tous les autres, qui se faisaient entendre à l’autre extrémité de la ville.
La nuit s’était déjà passée presque entière assez tranquillement, et je commençais à me rassurer, quand sur l’heure où il me semblait que le jour ne pouvait être loin, j’entendis au-dessous de moi notre hôte et sa femme parler et se disputer ; et, prêtant l’oreille par la cheminée qui communiquait avec celle d’en bas, je distinguai ces propres mots du mari : « Eh bien !
Quels sont les caractères qui distinguent essentiellement la poésie de la prose ?
Contre l’impiété frivole ou systématique, il réclame en faveur du sentiment religieux, qu’il distingue du dogme. […] On ne saurait, par exemple, toujours distinguer, au dix-huitième siècle, les publicistes des historiens. […] Il distingue ce qu’il y a de conforme aux plus exactes bienséances, de propre à chaque caractère, de convenable aux différentes circonstances. […] Un jeune homme sensible, mais sans aucune connaissance, ne distingue point d’abord les parties d’un grand chœur de musique ; ses yeux ne distinguent point d’abord dans un tableau les gradations, le clair-obscur, la perspective, l’accord des couleurs, la correction du dessin ; mais peu à peu ses oreilles apprennent à entendre, et ses yeux à voir. […] Les nuages qu’on distinguait au zénith étaient à leur centre d’un noir affreux, et cuivrés sur leurs bords.
L’émotion qu’il excite se distingue aisément de celle que produit le sublime.
Ainsi, quoiqu’il y ait des principes généraux, dont on ne saurait trop recommander l’observation, il se trouve néanmoins dans le style, comme partout ailleurs, des beautés et des défectuosités purement relatives : c’est à les distinguer que s’attache la saine critique, et à les sentir que le goût doit s’exercer.