Une description est la peinture douce et riante, ou vive et animée d'un objet. […] La poésie se nourrit de descriptions ; mais le discours oratoire les rejette toutes les fois qu'elles ne sont pas un des moyens que nécessite la cause. […] Un portrait est la description du corps, de la figure, etc. d'une personne. Si cette description a pour objet son hypocrisie, son avarice, sa vanité, etc., on l'appelle caractère. […] La suite de la description de la chute du Rhin, où Lamartine dit : Regarde, ô mon âme !
C’est une partie de la description des armes de Télémaque, description imitée des poèmes d’Homère et de Virgile, qui montrera ce que c’est que la prose poétique.
C’est par la réunion de belles hypotyposes qu’on fait une description rapide. […] On attend une description tragique ; le cœur s’émeut d’avance, et l’imagination est au comble de l’anxiété. […] Quelquefois l’image est dans un mot ; mais le plus souvent elle est dans une description courte et vive. […] Dans ces deux exemples, tous les mots de la description servent à former l’image. […] Description. — 4.
. — Figures de mouvement ou de construction Parmi les figures qui dépendent du tour ou de la construction de la phrase, les unes plaisent par le mouvement qui les anime ; ce sont ; la répétition, la disjonction, la gradation, la périphrase, l’interrogation, la description et ses quatre espèces, la correction, la concession, la communication, la subjection, et la prétérition ou prétermission. […] Telles sont les lignes suivantes tirées de Guénaut de Montbelliard, dans la description qu’il fait de l’hirondelle : Toujours maîtresse de son vol dans sa plus grande vitesse, elle en change à tout instant la direction ; elle semble décrire au milieu des airs un dédale mobile et fugitif, dont les routes se croisent, s’entrelacent, se fuient, se rapprochent, se heurtent, se roulent, montent, descendent, se perdent et reparaissent pour se croiser, se rebrouiller encore en mille manières, et dont le plan, trop compliqué pour être représenté aux yeux par l’art du dessin, peut à peine être indiqué à l’imagination par le pinceau de la parole. […] Description La Description, l’une des plus brillantes formes du style, est celle qui se représente le plus souvent chez les écrivains. […] La description embrasse différents genres qui ont chacun un nom particulier ; ce sont : l’hypotypose, l’éthopée, la prosopographie et la topographie : nous y joindrons la Chronographie. […] Aussi opposerons-nous à ce triste tableau les descriptions plus gaies, plus riantes de Versailles et de ses jardins, la première par J.
Le style tempéré convient aux poèmes descriptifs et didactiques pour les parties plus ornées, comme les épisodes, les descriptions ; aux discours académiques, aux poésies badines, aux panégyriques et aux oraisons funèbres, lorsque la personne qui en est l’objet n’offre pas des faits d’un intérêt extraordinaire, et à tous les discours d’apparat. […] C’est la description riante des choses agréables ; c’est la réunion du molle atque facetum dont parle Horace ; c’est, pour ainsi dire, la perfection de l’art, comme l’a proclamé La Fontaine lorsqu’il a dit, en parlant de cette qualité du style : Et la grâce plus belle encor que la beauté. […] Les morceaux suivants sont des modèles de style sublime : la description du Tartare, par Virgile : Respicit Æneas subitò… ; le portrait du juste : Justum et tenacem…, et le départ de Régulus : Fertur pudicæ conjugis…, par Horace ; le discours du paysan du Danube, par La Fontaine ; l’exorde de l’Oraison funèbre de la reine d’Angleterre, la péroraison de celle de Condé, et celle de Madame, duchesse d’Orléans : Mais en priant pour son âme… ; la première scène d’Athalie : Oui, je viens dans son temple…, et la prophétie de Joad : Cieux, écoutez ma voix… ; la description du jugement dernier : Déjà, je crois le voir…, par Louis Racine ; le sermon de Massillon sur le petit nombre des élus, et surtout ce passage : Je suppose que ce soit ici notre dernière heure… un seul ; la peinture des enchantements de Circé : Sur un autel sanglant… ; l’éruption d’un volcan, par Lacépède ; la rentrée de Satan aux enfers : L’archange rebelle…, par Chateaubriand ; la démonstration de l’accord des sciences naturelles avec la révélation : Dans la houille d’abord les antiques terrains…, par Bignan, etc.
Les principales sources de développement sont : l’énumération des parties, la description, la comparaison, la répétition. […] 2° De la description. La description consiste à peindre sous les plus vives couleurs les attributs ou qualités principales d’une chose, à en reproduire les traits les plus saillants, les circonstances qui ajoutent le plus d’intérêt à l’objet que l’on décrit. Homère et Virgile possèdent au plus haut degré le talent de la description poétique ; il suffit, pour en juger, de lire quelques pages de leurs écrits.
le sophiste déclamera longuement des lieux communs, rebattus cent fois, sur le sort de l’habitant des campagnes, sur les charmes de la nature : il analysera les sensations qu’elle donne, et prodiguera les définitions, les descriptions, etc. ; ce qui est beaucoup plus facile, que de faire passer dans les autres le sentiment profond de la reconnaissance que le spectacle de la nature inspire pour son auteur. […] Mais qu’on relise avec attention ces belles descriptions qui nous enchantent, où trouvera-t-on le rapport moral et religieux qui fait un tout si sublime du grand système de la nature, parce qu’il en attache toutes les parties d’un seul et même principe, la présence et l’action d’un Dieu, que cet heureux cultivateur retrouve et adore partout : Tantôt dans ses guérets, tantôt dans son bercail, Il rend hommage au ciel des fruits de son travail. […] ) C’est là précisément ce qui manque aux descriptions dont nous venons de parler, et ce qui donne un si grand avantage à la simplicité touchante du philosophe chrétien, sur toute la pompe poétique de l’écrivain profane.
Vous croirez peut-être, mon cher ami, d’après cette description, qu’il n’y a rien de plus affreux que les campagnes romaines ? […] Voyez la description de cette villa dans une lettre à M. […] En voir la description dans une lettre à M.
Le style, quelque matière que l’on traite d’ailleurs, lettres, récits, dialogues, descriptions, dissertations, résumés, drames, mœurs, passions, polémique, est de son ressort ; elle ne doit pas craindre même d’aborder la poésie, du moins en ne la considérant que sous les faces qui lui sont communes avec la prose, et sans empiéter sur le domaine de la poétique proprement dite. […] Les autres sont spéciaux ou locaux, ne s’appliquent qu’à certains genres, ou ne sont vrais que chez certains peuples et à certaines conditions préalables : Soyez riche et pompeux dans vos descriptions… Gardez qu’une voyelle, à courir trop hâtée, Ne soit d’une voyelle en son chemin heurtée… etc.
Horace, dans une épitre à Auguste, développe d’excellents principes de littérature ; Boileau raconte le passage du Rhin sur le ton de l’épopée ; Gresset déroule toutes les grâces de son vers facile dans la description de sa Chartreuse.