— Ce fut ainsi que, tirant pois de pondus, ils écrivirent poids, sans se douter que ce vocable descendait en ligne directe de pensum par la réduction de n en s, d’où provint le latin vulgaire pesum, qui donna pois à la langue primitive par le changement constant de e en oi.
Il n’est point de genre de poésie plus libre, soit dans le choix des sujets, soit dans le choix du style, qui peut prendre tous les tons, s’élever jusqu’au sublime et descendre jusqu’au familier.
Le style comique ou grotesque est le dernier degré où il soit permis de faire descendre le style. […] On en jugera par les vers suivants : Mais sur l’homme assoupi | Morphée est descendu.
La fable dit aussi qu’Orphée ayant perdu sa femme Euridice, descendit aux enfers, où, par les accords de sa lyre et la douceur de son chant, il fléchit Pluton, qui la lui rendit.
M. de Coulanges se conforma à mon état : j’allai descendre chez M. le cardinal de Retz, où je renouvelai tellement toute ma douleur, que je fis prier M. de La Rochefoucauld, madame de La Fayette et madame de Coulanges, qui vinrent pour me voir, de trouver bon que je n’eusse point cet honneur : il faut cacher sa faiblesse devant les forts.
Les premiers vers doivent toujours être du nombre des plus beaux ; et le poète, s’il a du goût, doit s’arrêter dès qu’il commence à descendre.
C’est alors que ses cris en tonnerres s’éclatent ; Ses soupirs se font vents qui les chênes combattent ; Et ses pleurs, qui tantôt descendaient mollement, Ressemblent au torrent qui, des hautes montagnes, Ravageant et noyant les voisines campagnes, Veut que tout l’univers ne soit qu’un élément.
Il semble que du Ciel descende la vengeance. […] cria Turenne, arbitre de mon roi, « Descends, juge sa cause, et combats avec moi ; « Le courage n’est rien sans ta main protectrice ; « J’attends peu de moi-même, et tout de ta justice. » D’Aumale répondit : « J’attends tout de mon bras ; « C’est de nous que dépend le destin des combats ; « En vain l’homme timide invoque un Dieu suprême, « Tranquille au haut du ciel, il nous laisse à nous-même ; « Le parti le plus juste est celui du vainqueur, « Et le dieu de la guerre est la seule valeur. » Il dit ; et d’un regard enflammé d’arrogance, Il voit de son rival la modeste assurance.
Si quelques-uns, après s’être adonnés sans relâche à ces pratiques, se laissent, à cause de leur négligence, surprendre par la faiblesse de l’âge, avant d’avoir retiré aucun fruit de leurs travaux, ils me paraissent ressembler à l’agriculteur qui, après avoir bien appliqué ses soins à semer, à planter, laisserait tomber à terre les fruits, au moment de les recueillir ; ou bien à l’athlète qui, après des exercices laborieux, devenu capable de remporter la victoire, ne descendrait jamais dans l’arène. […] Si tu dois m’abandonner, n’est-il pas préférable que je descende la première au tombeau ?
D’un autre côté, ces rois ont en apparence un pouvoir fort étendu : en effet, ils gouvernent par la lance et par le sceptre, ils ont le prestige du guerrier, l’autorité du juge, la majesté du prêtre ; ils descendent de Jupiter, source de toute souveraineté.