De la conversation Il y a un parti à prendre dans les entretiens entre une certaine paresse qu’on a de parler, ou quelquefois un esprit abstrait qui, nous jetant loin du sujet de la conversation, nous fait faire ou de mauvaises demandes ou de sottes réponses, et une attention importune qu’on a au moindre mot qui échappe pour le relever, badiner autour, y trouver un mystère1 que les autres n’y voient pas, y chercher de la finesse et de la subtilité, seulement pour avoir occasion d’y placer la sienne. […] Vous enfilez quelques mémoires, vous collationnez un registre, vous signez, vous paraphez ; je n’avais qu’une chose à vous demander, et vous n’aviez qu’une chose à me répondre : oui ou non. […] L’incapable qui a de l’avenir Que faire d’Hégésippe qui demande un emploi ? […] Si on lui demande quelle heure il est, il tire une montre qui est un chef-d’œuvre ; la garde de son épée est un onyx2 ; il a au doigt un gros diamant qu’il fait briller aux yeux et qui est parfait ; il ne lui manque aucune de ces curieuses bagatelles que l’on porte sur soi autant pour la vanité que pour l’usage ; et il ne se plaint3 non plus toute sorte de parure qu’un jeune homme qui a épousé une riche vieille.
C’est lorsque la clarté lui enlèverait la finesse, la délicatesse, la réserve que demandent certaines circonstances. […] Dans les trois paragraphes suivants, nous étudierons les trois genres de style, et nous ferons connaître les qualités particulières que demande chaque genre. […] Les chiens à qui son bras a livré Jézabel, Attendant que sur toi sa fureur se déploie, Déjà sont à ta porte et demandent leur proie. […] Les objets sublimes sont toujours grands dans leurs dimensions, les objets beaux sont comparativement petits ; la beauté est unie et polie, elle aime la parure et les ornements ; le sublime est simple, souvent même rude et négligé ; la légèreté et la délicatesse s’unissent à la beauté, tandis que le sublime demande la solidité et les masses ; les limites sont inséparables du beau, le sublime peut être illimité, et le plaisir qu’il procure est accru par l’absence même des limites ; l’exacte proportion des parties entre souvent dans la composition du beau, mais dans le sublime on fait peu de cas de la symétrie ; enfin, le sentiment du sublime réveillant en nous ce qu’il y a de grand, de noble, de sérieux dans notre nature, nous élève au-dessus de nous-mêmes et nous dispose au mépris de ce qui est vil, aux généreux sacrifices et aux vertus austères, tandis que le sentiment du beau excite toutes les affections bienveillantes de notre nature et nous dispose à l’amitié, aux sentiments aimables, aux passions douces.
Je ne suis pas plus grande dame que je n’étais rue des Tournelles, où vous me disiez fort bien mes vérités1 ; et si la faveur où je suis met tout le monde à mes pieds, elle ne doit pas produire cet effet-là sur un homme chargé de ma conscience, et à qui je demande instamment de me conduire dans le chemin qu’il croit le plus sûr pour mon salut. […] Commencez par demander à Dieu l’humilité, le mépris de vous-même, qui, en effet, êtes peu de chose, et l’estime de votre prochain.
Après avoir donné au petit Antoine tout ce qu’il a voulu, je lui ai demandé une boucle de ses cheveux, lui offrant une des miennes. […] Je demande à la mienne ce qu’elle a vu aujourd’hui, ce qu’elle a appris, ce qu’elle a aimé ; car chaque jour elle aime quelque chose.
On lui demandait un jour quelle était la principale partie de l’art oratoire ; il répondit : Le débit. — La seconde ? […] Nous devons, avant tout, nous demander ce que c’est que la poésie, et en quoi elle diffère de la prose. […] Ici un demi-chœur demande d’une voix plus basse : Quis est iste rex gloriæ ? […] On a souvent demandé quel était le héros du Paradis perdu. […] L’on assure que les six derniers livres n’ont pas reçu la dernière main du poète, qui, pour cette raison, demanda en mourant que son ouvrage fût livré aux flammes.
— Demande à Philomèle Pourquoi, durant les nuits, sa voix douce se mêle Au doux bruit des ruisseaux sous l’ombrage roulant. […] A chaque blessure que recevait un lutteur, le peuple criait en battant des mains : Hoc habet, et lorsque la victime, étendue sur l’arène, et percée de coups, demandait quartier, son adversaire s’arrêtait, et regardait le peuple, qui souvent lui ordonnait d’achever, d’ôter la vie au malheureux vaincu. […] Elle ne sonna pas avec la voix de fête que lui demandait le poëte ; ses échos firent couler bien des larmes !
Tout ce qu’il entend, tout ce qu’il voit demande du sang, depuis sa sœur, cette Électre implacable dont le silence même lui impose son devoir, jusqu’à ce chien de garde qui court à travers les vignes pour le guider vers le lieu du meurtre impuni. […] Les dernières paroles de sa sœur retentissaient sans cesse à ses oreilles, et il lui semblait entendre un oracle fatal, inévitable, qui lui demandait du sang, et du sang innocent.
Elle demande beaucoup de vivacité et de force dans l’entendement, et une facilité peu commune à peindre promptement les impressions qui lui ont été transmises. […] Ph. de Montenon, ce qu’on demande à l’écrivain, et les grandes choses qu’en s’attachant à son œuvre il peut accomplir.
• Lettre de Rollin à Fénelon pour lui demander d’écrire la Lettre à l’Académie. (19 novembre 1883). […] De même pour l’entrevue de Sabine et de Camille, quand elles se lamentent toutes deux et se demandent laquelle est la plus infortunée. […] C’est une justice un peu sommaire, et nous n’en demanderons pas tant. […] Il demande la mort, il est vrai, mais c’est pour que sa gloire ne soit pas ternie dans la suite par l’inaction. […] Un jour le roi demanda à M.
2° Prier, demander humblement. […] Il signifie le plus souvent prier, demander avec prières. […] V. — Rogare, demander comme une grâce. […] Cic. — Postulare, demander comme une chose due. […] — Poscere, demander comme prix ou comme salaire.