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25. (1881) Cours complet de littérature. Poétique (3e éd.) « Poétique — Deuxième partie. De la poésie en particulier ou des différents genres de poésie — Seconde section. Des grands genres de poésie — Chapitre III. Du genre épique » pp. 207-250

C’est cette grande vertu dont il est constamment animé, qui nous le fait admirer dans les obstacles qu’il rencontre, dans les revers qu’il essuie, dans ses malheurs, ses périls, ses combats ; et notre admiration est portée à son comble, à l’aspect de cette vertu couronnée par le succès de l’entreprise. […] On peut citer comme modèles de cette partie importante de l’épopée la lutte d’Ulysse contre les princes qui voulaient épouser Pénélope, et la mort de Patrocle qui ramène Achille au combat. […] Nous signalerons le siège du palais de Priam, la mort de ce prince, et te combat simulé de cavalerie. Citons en outre, comme modèles de descriptions épiques, le combat de Tancrède et d’Argant, la description de la sécheresse, par le Tasse, et le siège de Paris, par Voltaire. […] Le poème narratif est le récit d’un fait quelconque, par exemple, un combat, un voyage, ou tout autre événement intéressant.

26. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section quatrième. Genre Démonstratif. Les Panéryriques. — Chapitre IX. Parallèle des Oraisons funèbres de Condé, par Bossuet et de Turenne, par Fléchier et Mascaron. »

Ce ne sont pas seulement des hommes à combattre : ce sont des montagnes inaccessibles, ce sont des ravines et des précipices, d’un côté ; c’est, de l’autre, un bois impénétrable, dont le fond est un marais, et derrière, des ruisseaux, de prodigieux retranchements : ce sont partout des forts élevés et des forêts abattues qui traversent des chemins affreux ; et au-dedans, c’est Merci avec ses braves Bavarois, enflés de tant de succès et de la prise de Fribourg : Merci, qu’on ne vit jamais reculer dans les combats ; Merci, que le prince de Condé et le vigilant Turenne n’ont jamais surpris dans un mouvement irrégulier, et à qui ils ont rendu ce grand témoignage, que jamais il n’avait perdu un seul moment favorable, ni manqué de prévenir leurs desseins, comme s’il eût assisté à leurs conseils. […] Sans envie, sans fard, sans ostentation, toujours grand dans l’action et dans le repos, il parut à Chantilly comme à la tête des troupes. — Qu’il est beau, après les combats et le tumulte des armes, de savoir encore goûter ces vertus paisibles et cette gloire tranquille qu’on n’a point à partager avec le soldat, non plus qu’avec la fortune ; où tout charme et rien n’éblouit ; qu’on regarde sans être étourdi ni par le son des trompettes, ni par le bruit des canons, ni par les cris des blessés ; où l’homme paraît tout seul aussi grand, aussi respecté que lorsqu’il donne des ordres, et que tout marche à sa parole » !

27. (1897) Extraits des classiques français, seizième, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours moyens. Première partie : prose. [Seizième siècle] « XVIe siècle — Prose — Calvin, 1509-1564 » pp. -

On comprend que Rabelais n’ait jamais pu souffrir celui qu’il appela « le démoniaque de Genève », ce sectaire flegmatique dont la vie fut un implacable combat, même contre ses propres soldats. […] Durant ce petit combat, le diable en a entrelassé d’aultres2, tellement qu’il y ha eu de grands murmures.

28. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre cinquième. De l’Éloquence des Livres saints. — Chapitre II. De l’emploi des figures dans les écrivains sacrés. »

Homère et Virgile, à son exemple, pour nous donner une idée de deux héros qui s’avancent fièrement au combat l’un contre l’autre, les comparent au dieu Mars et à l’Épouvante, s’élançant du fond de la Thrace contre les peuples (Il. […] Dans les combats ces astres ont brillé ;         Et maintenant, ombres légères,             De sa splendeur leur front est dépouillé, etc. […] -C., morceau vraiment magnifique, qui a fourni à Virgile son Pollion, à Pope sa belle églogue du Messie, et dont Racine le fils a réuni les traits principaux dans les vers suivants : Aux champs, déshonorés par de si longs combats, La main du laboureur rend leurs premiers appas : Le marchand, loin du port, autrefois son asile, Fait voler ses vaisseaux sur une mer tranquille.

29. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section quatrième. Genre Démonstratif. Les Panéryriques. — Chapitre premier. Apologie de Socrate par Platon. »

Quoi de plus facile dans un combat que de jeter ses armes, et de demander la vie à l’ennemi qui vous poursuit ? […] Tu es son fils, son esclave Qu’elle arme contre toi des bourreaux, qu’elle te jette dans les fers, qu’elle t’envoie aux combats, ton devoir est d’obéir.

30. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Balzac, 1596-1655 » pp. 2-8

Mais tu vas savoir qu’il ne vient pas pour te perdre, mais pour te sauver, non pour t’enchaîner, mais pour t’affranchir ; car il combat déjà contre tes ennemis. […] Le Colisée, où se livraient les combats du cirque 3.

31. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome II (3e éd.) « Notes pour l’intelligence des exemples cités dans ce second volume. »

Après avoir passé l’hiver à Capoue, il eut à soutenir contre le consul Marcellus, trois différents combats, dont le succès ne fut pas décisif. […] Le combat fut des plus meurtriers. […] Durant le siège de cette ville, il tut la terreur des Grecs, dont il brûla la flotte, et soutint plusieurs combats singuliers, d’où il sortit toujours couvert de gloire. […] Mayenne se signala dans plusieurs combats contre les huguenots ; et après la mort tragique du duc et du cardinal de Guise, ses frères, il se déclara le chef de la ligue, et prit le titre de lieutenant général de l’État et couronne de France. […] Ces jeux consistaient en cinq sortes d’exercices, qui étaient, 1º la course, soit à pied, soit à cheval, soit sur un char ; 2º le ceste, espèce de gantelet garni de fer ou de plomb, dont les athlètes se servaient pour se frapper : c’est ce qu’on appelle aussi le combat du pugilat ; 3º le disque, sorte de palet qu’ils jetaient au loin, pour faire paraître leur force et leur adresse ; 4º le saut ; 5º la lutte.

32. (1850) Rhétorique appliquée ou recueil d’exercices littéraires. Préceptes « Deuxième partie. Préceptes des genres. — Chapitre second. De la narration. »

Combat entre Mérovée et un chef gaulois. […]   Toute l’armée s’arrête pour regarder le combat des deux chefs. […] L’exposition se termine au dialogue, le nœud se serre au moment où Mérovée saute à bas de son char ; il se complique à l’instant de la blessure et du combat. […] « Mérovée vainqueur se reposait sur son char quand un chef Gaulois vint le provoquer à un combat singulier. Le chef Sicambre accepta ce défi, et après un combat de quelques instants il fendit la tête du Gaulois d’un coup de hache. » 18.

33. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — Buffon. (1707-1788.) » pp. 146-152

La plus noble conquête que l’homme ait jamais faite est celle de ce fier et fougueux animal qui partage avec lui les fatigues de la guerre et la gloire des combats : aussi intrépide que son maître, le cheval voit le péril et l’affronte ; il se fait au bruit des armes, il l’aime, il le cherche, et s’anime de la même ardeur. […] Quelquefois même ils se livrent entre eux de très-vifs combats : l’impatience paraît être leur âme ; s’ils s’approchent d’une fleur, et qu’ils la trouvent fanée, ils lui arrachent les pétales avec une précipitation qui marque leur dépit.

34. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Corneille 1606-1684 » pp. 310-338

Chaque jour, chaque instant, pour rehausser ma gloire, Met lauriers sur lauriers, victoire sur victoire : Le prince à mes côtés ferait dans les combats L’essai de son courage, à l’ombre de mon bras ; Il apprendrait à vaincre en me regardant faire, Et, pour répondre en hâte à son grand caractère, Il verrait… D. […] Ce que n’a pu jamais combat, siége, embuscade, Ce que n’a pu jamais Aragon, ni Grenade, Ni tous vos ennemis, ni tous mes envieux, Le comte, en votre cour, l’a fait presque à vos yeux3 ; Jaloux de votre choix, et fier de l’avantage Que lui donnait sur moi l’impuissance de l’âge. […] Je la voudrais pour eux perdre dans un combat ; Je sais quel en est l’heur, et quelle en est la gloire : Des aïeux de Décie on vante la mémoire ; Et ce nom, précieux encore à vos Romains, Au bout de six cent ans lui met l’empire aux mains. […] Vois, pour te faire vaincre un si fort adversaire, Quels efforts à moi-même il a fallu me faire ; Quels combats j’ai donnés pour te donner un cœur Si justement acquis à son premier vainqueur6 : Et si l’ingratitude en ton cœur ne domine, Fais quelque effort sur toi pour te rendre à Pauline7 Apprends d’elle à forcer ton propre sentiment ; Prends sa vertu pour guide en ton aveuglement ; Souffre que de toi-même elle obtienne ta vie, Pour vivre sous tes lois à jamais asservie8.

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