. — clarté, pureté La qualité souveraine du style, toujours et partout indispensable, c’est la clarté. […] Mais dans tout ce qui n’est point science pure et spéciale, dans tout ce qui s’adresse à l’humanité en général, dans toutes les questions philosophiques, politiques, littéraires, la clarté est impérieusement exigée, et j’ajoute que l’on peut toujours y parvenir par le travail. […] » Les qualités opposées à ces diverses causes d’obscurité, et par conséquent les éléments de la clarté du style sont la pureté, la propriété, la précision, le naturel. […] En altérant la pureté du style, elles nuisent à la clarté de la pensée. […] — Il parle trop bien le grec. » Ainsi, point de purisme, mais la pureté ; et avec elle la propriété des termes, qui ne contribue pas moins à la clarté.
Quelque sujet que l’on traite, deux qualités constituent essentiellement l’excellence du style : la clarté et la pureté. […] La clarté dépend du choix des mots, de la construction des phrases et de l’enchaînement des idées. […] Le style néanmoins manque de propriété, quand il pèche contre la pureté ; et c’est de la réunion précieuse de ces deux qualités, que résultent principalement ses grâces et sa clarté. […] Il y a plus : il est difficile de concevoir la clarté sans précision. […] Indépendamment de la plus heureuse clarté, il se fait une loi sévère de la propriété, de la pureté et de la précision, et c’est un genre de beauté qui a son mérite.
Section I. — Clarté On ne parle, on n’écrit que pour communiquer ses pensées aux autres ; il faut alors s’exprimer de manière à être compris, comme on le désire : c’est ce qu’on appelle la Clarté. […] Prenons pour modèle de clarté une page de M. le comte de Ségur ; elle est intitulée : l’Enfant. […] Le morceau suivant au contraire pèche contre la clarté par une mauvaise construction de phrase, par la longueur des périodes, et aussi par l’obscurité de la pensée. […] Défauts contraires à la Clarté Parmi les défauts contraires à la clarté, nous signalerons celui de ne pas suivre l’ordre naturel des idées. […] L’ordre naturel des idées, que l’on peut appeler la méthode, peut sans contredit contribuer efficacement à la clarté du discours.
Qu’est-ce que la clarté du style ? […] La clarté de l’expression doit être telle que l’idée frappe l’esprit, comme la lumière du soleil frappe les yeux. […] Quelle est l’importance de la clarté du style ? […] Quels sont les défauts opposés à la clarté ? […] L’abbé d’Olivet a fait remarquer avec raison le défaut de clarté du vers suivant de Racine.
Qu’est-ce que la clarté des pensées ? […] Le distique sur Didon se distingue autant par la clarté que par la vérité de la pensée. […] Comment peut-on s’assurer de la justesse et de la clarté d’une image ? […] La propriété des mots, ainsi que la pureté, contribue beaucoup à la clarté du style. […] Il n’y a alors ni clarté ni intérêt.
Il n’y a pas de comparaison à faire entre l’impression que produit sur nous un orateur sec, obscur et froid, et celle qui résulte de la même cause présentée avec la clarté, l’élégance et l’énergie convenables. […] La clarté est une qualité indispensable dans l’éloquence du barreau. C’est avec la plus grande clarté qu’il faut établir la question, fixer le point de la contestation, ce que l’on admet, ce que l’on récuse, et où commence, entre les deux parties, la ligne de démarcation qui les sépare : cette même clarté doit présider encore à l’ordre, à l’arrangement de toutes les parties du plaidoyer. […] Dans les assemblées populaires, l’objet de la délibération étant presque toujours d’une clarté très facile à saisir, les raisonnements acquièrent de la force en raison de leur concision.
La clarté devint le principal objet de l’attention. […] La clarté, chez un auteur, n’est pas une qualité purement négative, mais bien une beauté positive. […] La clarté, par rapport aux mots et aux phrases, exige ces trois qualités : pureté, propriété, précision. […] La première est la clarté et la précision. […] On doit ensuite retrouver cette clarté dans l’ordre et l’arrangement de toutes les parties du discours.
2° La disposition a pour but de mettre en ordre les idées fournies par l’invention, c’est-à-dire de tracer le plan général que l’on doit suivre, de manière que chaque chose soit mise à sa place, que les idées s’enchaînent naturellement : de cet ordre naît la clarté, et les transitions d’une partie à l’autre se présentent d’elles-mêmes. […] Si toutes les parties de la composition s’enchaînent et vont au même but, les idées sa rangent d’eues- mêmes dans un ordre naturel ; cette liaison produit la clarté, et de la clarté naît l’intérêt, marque infaillible de succès.
Aussi ne nous étonnons-nous point que, dans les nombreux encouragements qu’il a reçus de tant de princes de l’Église, tous applaudissent « à ses efforts pour servir la cause des bonnes lettres ; » que tous le félicitent hautement « d’avoir publié ce travail consciencieux, qui non seulement ne contient rien de contraire aux principes de la saine doctrine en ce qui concerne la foi et les bonnes mœurs, mais encore est très propre à éclairer l’esprit des jeunes humanistes, à épurer leur goût et à orner leur cœur, et qui mérite une place distinguée parmi les livres classiques édités de nos jours ; » que tous enfin louent notre auteur « d’avoir mis de la netteté dans son plan, de la clarté dans sa méthode, de la justesse dans ses définitions, » et surtout « d’avoir rattaché à son enseignement les modèles si parfaits qu’offrent les poètes bibliques et liturgiques, trop indignement méconnus… » Que pourrions-nous ajouter à de pareils témoignages, rendus par des Prélats qui ont adopté pour leurs séminaires le Cours complet de littérature ? […] Même exactitude au point de vue des enseignements de la foi, même netteté dans le plan de l’ouvrage, même clarté dans la méthode, même justesse dans les définitions, même hommage rendu aux modèles parfaits que l’on trouve dans les écrivains sacrés. […] Le rapport qu’ils me font de votre Cours lui est très favorable : ils le trouvent rempli de méthode et de clarté ; c’est un ouvrage complet et vivifié par un excellent esprit. […] La simplicité du plan, la logique de la méthode, la clarté des divisions, l’exactitude des définitions, le choix des exemples, la sagesse des conseils et la sobriété didactique du style ne laissent rien à désirer.
. — propriété, précision, naturel « Entre toutes les différentes expressions qui peuvent rendre une seule de nos pensées, dit la Bruyère, il n’y en a qu’une qui soit la bonne : on ne la rencontre pas toujours en parlant ou en écrivant ; il est vrai néanmoins qu’elle existe, que tout ce qui ne l’est point est faible, et ne satisfait point un homme d’esprit qui veut se faire entendre. » La propriété consiste à rencontrer cette expression qui est la bonne ; c’est dire que la propriété contribue singulièrement à la clarté du style, en même temps qu’à son énergie, car toute expression vague est toujours faible et tout à la fois obscurcit la pensée. […] Toute langue est une philosophie, et une langue parfaite serait la vérité même. » Enfin, pour parvenir à la clarté, il faut, avons-nous dit, réunir à la pureté et à la propriété la précision, et le naturel ou la vérité du style. […] « La précision, dit Aristote, ne consiste pas à être rapide et concis, mais à dire ce qu’il faut, et ni plus ni moins qu’il ne faut, οίδι γἀρ ίνταῦθά ίστι τό ιὖ ὔ τῷ ταχύ, ὔ τῷ συνόμως, άλλὰ τῷ μιτ ρίως. » N’oubliez pas que la précision est un des éléments de la clarté, et qu’ainsi c’est aller contre sa nature que de retrancher des mots qui éclairciraient votre idée. […] Marmontel et Bitaubé donnèrent l’exemple, et ce style, à son tour, amena la prose lyrique, dithyrambique, ossianique, tout ce qu’il y a de plus opposé à la solidité naturelle, à la justesse, à la clarté, à la précision de l’esprit français.