Toutes les circonstances en sont décrites de la manière la plus sensible et la plus propre à nous émouvoir : ce roi chargé d’années, qui revêt son armure quand on lui annonce que l’ennemi est maître de la ville ; la rencontre des membres de sa famille, qui vont se réfugier au pied d’un autel élevé au centre du palais, et contraignent l’auguste vieillard, malgré sa bouillante ardeur, à se réfugier avec eux dans cet asile sacré ; l’indignation de ce roi à la vue de Pyrrhus qui égorge l’un de ses fils ; le trait qu’il lui lance d’une main faible et tremblante ; la brutale fureur de Pyrrhus ; la manière dont il massacre ce vénérable vieillard : tous ces traits sont peints avec un talent inimitable.
C’est donc avec raison que j’ai le plus profond mépris pour une année composée de vieillards réduits au désespoir, de paysans conduits par l’espérance du pillage, de dissipateurs, de banqueroutiers enfin, à qui, je ne dis pas seulement la lueur de nos armes, mais un simple édit du préteur, ferait prendre la fuite ».
Pour moi, qui étais privé de le voir depuis tant d’années, je lui parle, je lui ouvre mon cœur, je crois le trouver devant Dieu ; et quoique je l’aie pleuré amèrement, je ne puis croire que je l’aie perdu.
Mais il est certains cas exceptionnels de position où le style peut varier ainsi que la pensée : c’est lorsqu’on a des parents qui craignent Dieu, lorsqu’une famille a éprouvé des malheurs pendant l’année, etc. ; il ne faut pas négliger alors le sentiment religieux et les souvenirs d’un bon cœur. […] Déjà la rapide journée Fait place aux heures du sommeil, Et du dernier fils de l’année S’est enfui le dernier soleil.
Au midi de mes années Je touchais à mon couchant.
Il en est de même de cette pensée par laquelle Pline le Jeune rappelle la libéralité dont Trajan fit preuve envers les Égyptiens, en leur envoyant du blé une année où le Nil n’avait pas débordé : Nilus Ægypto quidem sæpè, sed gloriæ nostræ nunquam largior fluxit.
« Je te pardonne en vain, ta vie est condamnée ; « Au tribunal de Dieu je t’attends dans l’année… (Au roi) Les nombreux spectateurs, émus et consternés, Versent des pleurs sur vous, sur ces infortunés. […] C’est ainsi que l’on dit : Quelques printemps pour quelques années ; le Français pour les Français ; le fer pour le glaive ; cent voiles pour cent vaisseaux.
L’Odyssée, par exemple, prise en général, se réduit à peu de chose : « Un homme est absent de chez lui pendant plusieurs années : il est persécuté par Neptune, de manière qu’il perd tous ses compagnons et reste seul.
Plus tard, et en ne comptant que ceux dont ils avaient les œuvres écrites, les Grecs ont reconnu neuf poètes lyriques115, dont voici les noms par ordre chronologique : Alcman, qui florissait 650 ans avant notre ère ; Alcée, Sapho et Stésichore, vers 600 ; Ibycus et Anacréon, vers 550 ; Simonide de Céos, trente ans plus tard ; Pindare, vers 500, et Bacchylide, une trentaine d’années après lui.
Le parfait indéfini marque une chose faite dans un temps qui n’est pas désigné, ou qui, s’il est désigné, n’est pas tout à fait écoulé : = notre pays a été le théâtre de bien des guerres sanglantes : = un habile marin a commandé cette année une escadre.