Voltaire, lui-même, eût beau venir à la rescousse ; en dépit de son prestige, sa plume toute puissante contre des institutions ou des croyances respectables échoua contre un monosyllabe qui narguait son ironie.
Pélisson se montra éloquent dans sa défense du surintendant Fouquet ; ses mémoires, dictés par la reconnaissance, sont jugés par Voltaire dignes de Cicéron : ils allient la force à l’adresse. […] On peut citer avec éloge les écrits de Voltaire pour Calas, Montbailly et Sirven ; les mémoires de M. de Lally-Tollendal, où brillent le coloris le plus vif et les peintures les plus fortes. […] Voltaire cite le passage suivant comme un chef-d’œuvre égal à tout ce que les temps anciens et modernes ont produit de plus parfait. […] Le style de tout le discours est extrêmement sérieux et animé ; mais, lorsque l’orateur prononça le morceau qui va suivre, Voltaire nous apprend qu’un transport de saisissement s’empara de tout l’auditoire, presque tout le monde se leva à moitié par un mouvement involontaire ; et ce mouvement d’acclamation et de surprise fut si fort, qu’il troubla l’orateur ; et ce trouble ne servit qu’à augmenter le pathétique de ce morceau.
C’est Voltaire qui a le premier employé ce nom pour des dissertations très remarquables, et qui rappellent même, par leur perfection, les épîtres de Boileau.
C’est en ce sens que l’on dit : le style de Voltaire, de Buffon, de Racine, etc.
Corneille fit la scène d’Horace et de Curiace comme un oiseau fait son nid, à cela près qu’un oiseau fait toujours bien, et qu’il n’en est pas de même de nous autres chétifs. » (Voltaire.)
Avertissement. Ce recueil étant spécialement destiné aux maîtres et maîtresses qui dirigent l’adolescence dans l’art d’écrire, il est de mon devoir de leur soumettre les indications qui me semblent le plus propres à rendre leur travail facile, agréable et fructueux. Convaincu qu’un élève qui s’est passablement tiré, à l’aide d’un canevas, d’une composition difficile, traitera avec une très grande facilité les sujets ordinaires, (ceux dont l’imagination trouve plus vite les développements), j’ai pris ces modèles dans les meilleurs auteurs français et étrangers. Je me suis appliqué à choisir les moins connus et j’ai mis un soin extrême à n’admettre dans ce choix que des morceaux purs, n’offrant aucun danger pour les jeunes cœurs. Aussi l’élève qui aura rempli mes canevas, même imparfaitement, me paraîtra digne d’éloges : car il serait injuste d’exiger qu’il atteignît à la perfection des modèles.
Voltaire est le premier, qui, dans son discours de réception, ait traité un sujet de littérature, sans s’être néanmoins affranchi des éloges de devoir.
Avis. On a réuni par des traits, dans la traduction juxtalinéaire, les mots français qui traduisent un seul mot latin. On a imprimé en italique les mots qu’il était nécessaire d’ajouter pour rendre intelligible la phrase française, et qui n’avaient pas leur équivalent dans le latin. Enfin, les mots placés entre parenthèses, dans le français, doivent être considérés comme une seconde explication, plus intelligible que la version littérale. Argument analytique.
Corneille : il aspire à descendre , Destouches : la vanité à genoux , Voltaire : des illustres ingrats.
Rousseau, Voltaire, Mirabeau et quelques autres.