Au théâtre, il tient sa place au-dessous de Corneille et de Racine dont il continue la tradition, tout en cherchant à introduire sur la scène plus d’action, plus de mouvement, des effets pathétiques, des allusions philosophiques, et le savoir faire d’une industrie timide qui corrige Shakespeare. […] Il méprise Racine, il insulte à Corneille1 ; Lulli n’a point de sons pour sa pesante oreille, Et Rubens vainement sous ses pinceaux flatteurs De la belle nature assortit les couleurs.
Qui doute qu’un Shakespeare (le plus frappant exemple de ce que peut la nature toute seule) ait fait des pièces plus régulières, moins défigurées par le mélange continuel du bas et du trivial, avec ce que le génie peut concevoir de plus grand, s’il eût connu Aristote comme notre Corneille, et imité les anciens comme Racine !
C’est pour cela que Boileau enseignait à Racine à faire difficilement des vers faciles.
C’est la perfection de celui de Racine transportée dans la prose.
Peut-on expliquer les règles de la tragédie sans nommer Eschyle, Sophocle, Corneille, Racine ?
Quelles charmantes matinées que celles qu’on passerait, par un beau soleil, dans une allée bien sombre, au milieu de ce bruit des champs, immense, confus, et pourtant si harmonieux et si doux, à relire tantôt une tragédie de Racine, tantôt l’histoire des origines du monde, racontées par Bossuet avec une grâce si majestueuse !
C’est la langue de Racine, pour l’élégance et la pureté.
Racine se montra le digne rival d’Euripide.
Un très grand poète, qui était philosophe dans le sens et avec les restrictions où il est permis et possible de l’être, Racine le fils, a fait, dans son poème de la Religion, un rapprochement très ingénieux de ce que les anciens ont dit de mieux et pensé de plus juste en fait de morale. […] Reprenons notre analyse poétique, et suivons, avec Racine, l’examen du code moral de l’antiquité.
Bossuet l’a mise dans l’histoire, comme Racine sur le théâtre. […] Il faudrait d’abord leur mettre entre les mains des passages de peu d’étendue, extraits des auteurs les plus irréprochables sous le rapport de la disposition, de Bourdaloue, par exemple, de Massillon, de Buffon, de Racine surtout, si admirable par le tissu de son style.