L’éloquence en doit être du genre tempéré ; la poésie, d’un caractère noble, mais sage et modeste, au-dessus de l’épître, au-dessous du poème inspiré. […] D’un siècle corrompu la publique impudence De l’ardent Juvénal souleva l’éloquence : De mouvementé heureux tous ses vers animés D’un cœur vraiment ému jaillissent enflammés. […] Mais cet art de ménager et de flatter l’amour-propre au lieu de le blesser, n’est autre chose que l’éloquence naïve, l’éloquence d’Ésope chez les anciens, et de La Fontaine chez les modernes.
Mais le moment n’est pas venu encore d’exploiter cette mine féconde ; et nous renvoyons à l’article de l’Éloquence de l’Écriture sainte, ce que nous avons à dire à ce sujet. […] Dans la poésie, dans l’éloquence, les grands mouvements des passions deviennent, froids quand ils sont rendus en termes communs et dénués d’imagination.
L’abbé Maury, dans son Essai sur l’éloquence de la chaire, fait assez bien ressortir la diversité d’action produite sur notre âme, d’un côté par un trait brusque et inattendu qui la surprend et la frappe, et de l’autre, par un coup non moins décisif, mais préparé de longue main, qui lui laisse une profonde et durable impression. […] tout l’effet de cette explosion d’éloquence serait manqué sans l’admirable préparation oratoire qui l’amène.
Le seul passage où il semble établir des distinctions de ce genre se trouve au commencement de son traité sur l’éloquence de Démosthène, traité qui nous est d’ailleurs parvenu acéphale, comme on sait. […] C’est en ce sens que Cicéron appelle le style le meilleur artisan, le meilleur maître d’éloquence.
Maillet, à qui il ne manque que de la paresse, du relâche, de la détente de tête, pour travailler admirablement, et qui a travaillé avec autant d’éloquence que de courage, il y a vingt ans, contre la tyrannie de l’époque, comme l’attestent des opuscules, dont je vous ai remis, il y a dix ans, un exemplaire qui vous aurait fait connaître son mérite si vous l’aviez lu, mais que vous n’avez pas lu, parce que, occupé comme vous l’êtes, vous ne lisez rien, et je crois que vous faites bien, par une prérogative qui n’appartient qu’à vous ; M. […] « Le ciel n’a mis dans mon intelligence que des rayons, et ne m’a donné pour éloquence que de beaux mots.
Il a redonné du ton à la langue, mais aux dépens du naturel ; il a porté le soin jusqu’à l’afféterie, laissé paraître l’effort, prodigué les grands mouvements, gâté souvent l’éloquence par la déclamation, et frayé la route à la rhétorique. […] Il s’était fait comme une habitude de l’éloquence ; car il ne pouvait guère écrire ou parler sans reproduire les deux caractères de son talent, la grandeur et la passion. » 2.
N’oublions pas que la langue de l’éloquence est la langue des affaires, et que, s’adressant au peuple, elle doit être avant tout simple, précise, pratique. […] Et, en effet, atterré, vaincu, plus encore par le remords que par l’éloquence de l’accusateur, le misérable pousse un cri et s’affaisse sur la sellette : « Assez, assez, qu’on m’emmène !
Pour moi, je crois volontiers ce que je désire extrêmement, et il ne faut pas beaucoup d’éloquence à me persuader que vous me faites l’honneur de m’aimer. […] Il a inauguré l’éloquence des idées. […] Il eut l’éloquence de César, mais paraîtrait un Catilina, si, par la pénitence, il n’avait pas expié ses scandales. […] Ses Dialogues sur l’éloquence sont d’un maître qui enseigne avec l’autorité de son expérience et de ses exemples. […] A ce nom, vous ne manquez pas de vous représenter ce que l’éloquence a de plus vif et de plus pompeux.
Pour les leur développer, il a fallu leur apprendre quelles sont les lois que nous prescrit notre langue, quels sont les ornements dont on peut embellir le discours, et en quoi consiste l’éloquence.
Quelles sont les qualités nécessaires à ce genre d’éloquence ? […] L’éloquence politique a-t-elle pu se faire jour sous l’ancienne monarchie ? […] – En quoi l’éloquence de la chaire diffère-t-elle de l’éloquence politique et de l’éloquence judiciaire ? […] On goûtait trop l’esprit de Voiture et l’éloquence de Balzac. […] C’est le triomphe de l’art du poète et celui de son éloquence.