Toutefois, en ces lieux hérissés de buissons, Un parterre de fleurs6, quelques plantes heureuses7 Qu’élevaient avec soin ses mains laborieuses, Un jardin, un verger, dociles à ses lois, Lui donnaient le bonheur qui s’enfuit loin des rois8. […] Ne vois-je point l’espace où, dans l’air s’élançant, S’élevait, retombait le ballon bondissant ?
Cette application le renferme d’ordinaire à de petites choses ; elle n’est pas néanmoins toujours incompatible avec de grandes vues, et quand ces deux qualités se trouvent ensemble dans un même esprit, elles l’élèvent infiniment au-dessus des autres. […] C’est un beau nom que la Chambre de Justice, mais le temple de Clémence, que les Romains élevèrent à cette vertu triomphante en la personne de Jules César, est un plus grand et un plus beau nom encore. […] Toutes les autres puissances s’élèvent et tombent : après avoir étonné le monde, elles disparaissent. […] Souffrez donc, milord, que je tâche d’élever à sa gloire un monument que je consacre encore plus à l’utilité du genre humain. […] Seigneur, ceux qui espèrent en vous s’élèvent sans peine au-dessus de ces réflexions accablantes.
Une règle générale qui n’admet pas d’exception, c’est d’élever sensiblement la voix sur les mots qui représentent une idée importante, un sentiment vif et passionné. […] que je voie au loin la fumée à longs flots S’élever de ce toit au bord de cet enclos... […] Dès que la querelle s’éleva, Washington fut convaincu que la cause de son pays était juste, et qu’à une cause si juste, dans un pays déjà si grand, le succès ne pouvait manquer. […] Elle accourut en foule à ses obsèques ; elle s’empressa de souscrire pour lui élever un monument. […] Ils recherchent les distinctions, moins pourtant que la victoire ; car la jeunesse veut s’élever, et la victoire est une prééminence.
Il fut consacré grand pontife, d’après les ordres du Seigneur, qui confirma son sacerdoce par plusieurs miracles, en faisant éclater sa colère sur tous ceux qui s’élevèrent contre cette consécration ; principalement sur Coré, Dathan et Abiron, que la terre entr’ouverte engloutit avec leur famille.
., qu’ils élevèrent sur le trône Arsace, né d’une famille obscure, et dont les successeurs furent nommés As.
Il peut aussi, sans faire un ouvrage régulier, s’élever dans un discours contre certains vices et certains ridicules, comme dans la satire ; ou présenter des réflexions morales sur les caractères des hommes et sur les faits qui se sont accomplis sous ses yeux, comme dans l’épître ; ou enfin cacher l’instruction sous le voile de la fiction, comme dans l’apologue, le conte et la métamorphose. […] Virgile, plus modeste dans le choix de son sujet, semble n’avoir voulu qu’instruire le cultivateur ; mais il l’a honoré, et il a élevé à l’agriculture le plus beau monument que le premier des arts agréables pût élever au premier des arts nécessaires. […] Il n’est point de genre de poésie plus libre, soit dans le choix des sujets, soit dans le choix du style, qui peut prendre tous les tons, s’élever jusqu’au sublime et descendre jusqu’au familier. […] Nous en avons un par· fait exemple dans la fable de la Laitière : Il m’est, disait-elle, facile D’élever des poulets autour de… … adieu veau, vache, cochon, couvée.
C’est un usage qui a été suivi par tous les poètes épiques, de choisir un personnage pour l’élever au-dessus des autres, et en faire le héros du poème. […] Le but de l’épopée, ce poème le plus vaste et le plus magnifique de tous, est d’exciter l’intérêt et l’admiration, et d’élever l’âme en réunissant tout ce que la poésie offre de plus grand et de plus sublime. […] La difficulté qu’il faut vaincre a l’avantage d’élever le génie et de repousser la médiocrité. […] Le poème héroïque est une espèce d’épopée qui n’expose que des actions et des événements réels, et tels qu’ils sont arrivés, dans leur ordre historique, et sans s’élever plus haut que les causes naturelles.
On lui éleva une statue, avec cette inscription.
Puisque la poésie découle de Dieu même, entrevu par l’idéal, elle doit avoir un effet essentiellement moral ; elle doit élever l’âme au-dessus de la matière, et lui inspirer le goût de tout ce qui est beau, grand et sublime. […] Dans les arts et dans la poésie, la grandeur du sublime frappe moins peut-être que dans la nature, parce qu’elle parle plus à l’âme qu’aux sens : il appartient surtout aux esprits cultivés de la sentir ; car si les sens ont besoin d’éducation dans l’enfance, les facultés de l’âme ne demandent pas moins une culture assidue et délicate pour s’élever, par le sentiment, au niveau des sublimes beautés de la poésie.
Ni les troubles, Zénobie 1, qui agitent votre empire, ni la guerre que vous soutenez virilement contre une nation puissante depuis la mort du roi votre époux, ne diminuent rien de votre magnificence : vous avez préféré à toute autre contrée les rives de l’Euphrate pour y élever un superbe édifice : l’air y est sain et tempéré, la situation en est riante ; un bois sacré l’ombrage du côté du couchant ; les dieux de Syrie, qui habitent quelquefois la terre, n’y auraient pu choisir une plus belle demeure ; la campagne autour est couverte d’hommes qui taillent et qui coupent, qui vont et qui viennent, qui roulent ou qui charrient le bois du Liban, l’airain et le porphyre ; les grues2 et les machines gémissent dans l’air, et font espérer, à ceux qui voyagent vers l’Arabie3, de revoir à leur retour en leurs foyers ce palais achevé, et dans cette splendeur où vous désirez de le porter, avant de l’habiter vous et les princes vos enfants. […] Expression heureusement familière, qui nous transporte au milieu des ouvriers, en nous montrant les instruments dont ils se servent pour élever les pierres.