Fils de je ne sais qui, volé par des bandits, élevé dans leurs mœurs, je m’en dégoûte, je veux courir une carrière honnête, et partout je suis repoussé !
S’étant de suite élevé à la hauteur de son sujet, il devra, s’accommodant aux dispositions des auditeurs, déployer dès le début toute la richesse, toute la pompe de l’éloquence. […] Je me sentais élevé par ses discours. […] Est-il plus élevé, agréable ? […] Sous lui, se sont formés tant de renommés capitaines que ses exemples ont élevés aux premiers honneurs de la guerre. […] S’inspirant alors de tout ce qu’il peut et doit leur suggérer d’élevé, ils déploient dans la mise en œuvre toute la force et toute la puissance de leur génie.
Le fougueux Pindare chanta, sur le ton le plus énergique et le plus élevé, la puissance des Dieux et les exploits des héros.
La Calprenède, en copiant, dans ses romans, toutes les formes usitées par les poètes épiques, n’osa pourtant pas croire qu’il pût trouver place dans un ordre aussi élevé.
Cher, adj. chéri, d’un prix élevé.
« Celui-là seul, dit Cicéron, écrit véritablement bien, qui dit les petites choses d’un style simple ; les choses moyennes d’un style tempéré, les grandes d’un style élevé. » Cicéron, comme tous les anciens rhéteurs, distingue ici trois sortes de style. […] Le style est fleuri quand il offre des pensées agréables élevées, sans être sublimes ; quand il est convenablement orné de figures. […] Les rhéteurs entendent souvent par style sublime celui qui se distingue par quelques-unes des qualités élevées dont nous venons de parler, comme l’énergie, la véhémence, la richesse, la magnificence.
. — Différents genres de Narrations La narration prend différents tons suivant les divers sujets qu’elle traite : on distingue le genre simple, le genre tempéré et le genre élevé. […] Narration dans le genre Élevé Vengeance de Jean V, duc de Bretagne. […] Employons rarement les périodes, à moins que le sujet ne soit élevé : elles empêcheraient le style de cheminer, avec facilité.
Loin du monde élevé, de tous les dons des cieux Il est orné dès sa naissance ; Et du méchant l’abord contagieux N’altère point son innocence. […] Sion jusques au ciel élevée autrefois, Jusqu’aux enfers maintenant abaissée, Puissé-je demeurer sans voix, Si dans mes chants ta douleur retracée Jusqu’au dernier soupir n’occupe ma pensée !
Loin du monde élevé, de tous les dons des cieux Il est orné dès sa naissance ; Et du méchant l’abord contagieux2 N’altère3 point son innocence. […] Dans Racine, son adresse est celle du diplomate le mieux élevé.
Ainsi, aux jours du moyen âge, on voyait des chrétiens quitter leur patrie pour se donner à quelque cathédrale qui se bâtissait sur les bords d’un fleuve étranger ; contents de leur journée, parce qu’elle avait servi, ils regardaient, le soir, de combien l’œuvre s’était avancée vers Dieu, et, lorsque, après vingt ou trente ans d’un obscur travail, la croix brillait au sommet du sanctuaire élevé de leurs mains, ils y jetaient un dernier regard, et, prenant leurs enfants et leurs souvenirs, ils s’en allaient, sans laisser leur nom, mourir en paix dans la bienheureuse pensée d’avoir fait quelque chose pour Dieu1. […] Le style de ce morceau n’est point irréprochable, mais il a du mouvement, du souffle oratoire ; les idées sont élevées, et la forme est brillante. — Si l’on vent en lire la contre-partie, on devra comparer une page de Massillon, tirée des Paraphrases des Psaumes, et où les maux de la parole sont résumés sous une forme académique qui contraste avec la verve un peu intempérante de Lacordaire.