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18. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « PRÉFACE. » pp. -12

Une remarque m’a frappé, et j’en appelle ici aux souvenirs de tous ceux qui ont passé par les écoles publiques, c’est que l’immense majorité de ces jeunes gens éprouve une invincible répugnance pour les Manuels, Traités, Cours, et en général pour tous les écrits élémentaires sur l’art qu’ils apprennent. […] Comme cependant l’ouvrage est rédigé, avant tout, pour la jeunesse des écoles, j’ai voulu aussi avant tout qu’il fût moral et fécond en bonnes et saines inspirations ; je n’aurais pu le vouloir autre. […] L’école gâte la jeunesse, en faisant la part encore trop large à l’imagination et à la facilité superficielle ; elle aussi suppose trop souvent qu’on peut tout apprendre et bien apprendre en apprenant vite, et donne des primes au charlatanisme intéressé qui, pour flatter ses goûts, lui présente chaque jour de menteuses recettes.

19. (1850) Rhétorique appliquée ou recueil d’exercices littéraires. Préceptes « Définition et division. »

Et comme il ne me sied nullement de rejeter de ma propre autorité les divisions de l’école adoptées par de bons rhéteurs, je les placerai en note au bas des pages4. […] Division de l’Ecole.

20. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Delille 1738-1813 » pp. 464-472

Mais l’école descriptive dont il fut le chef n’est plus de mode. […] Le maitre d’école … Le voici ; son port, son air de suffisance, Marquent dans son savoir sa noble confiance. Il sait, le fait est sûr, lire, écrire et compter4 ; Sait instruire à l’école, au lutrin sait chanter ; Connaît les lunaisons1, prophétise l’orage2, Et même du latin eut jadis quelque usage.

21. (1881) Morceaux choisis des classiques français des xvie , xviie , xviiie et xixe siècles, à l’usage des classes de troisième, seconde et rhétorique. Poètes

Ronsard, et avec lui l’école à laquelle il donna son nom, répudia hardiment et brusquement le passé national, et ne demanda qu’à l’antiquité, et à l’Italie, qui avait été notre première initiatrice aux littératures antiques, les formes de sa poésie. […] École de Marot Rien ne s’improvise ou ce monde. […] C’était en 1548 ; un an après, le dernier venu publiait, avec un volume de vers, le manifeste de la nouvelle école. […] Son vers plus sobre que ceux de l’école de Ronsard, plus châtié, et naturellement déjà moins archaïque que ceux de l’école de Marot, n’est d’aucune école. […] Il a trop bien entendu l’appel que, dans son éclectisme, le chef de l’école faisait à l’imitation de l’Italie comme de l’antiquité.

22. (1867) Rhétorique nouvelle « Troisième partie. la rhétorique » pp. 194-

Les jeunes gens allaient chercher dans leurs écoles et dans leurs cahiers des leçons qu’ils ne tardaient pas à oublier sur la place publique. […] La méthode de Cicéron n’a rien de didactique, rien qui sente l’école et le pédantisme : c’est la conversation d’un honnête homme qui, enthousiaste de son art, en parle avec une chaleur qui se communique. […] N’est-ce pas à l’école de Platon que s’inspira l’éloquence de Démosthène et de Cicéron ? […] Cet Ulysse-là n’est pas le héros d’Homère, dont nous connaissons l’esprit fin et délié, mais un rhéteur qui a fait ses études à Athènes, dans les écoles où on apprend à plaider le pour et le contre, et qui récite un de ses exercices de déclamation. Voici un cadet de Gascogne qui n’a jamais eu d’autre école que la guerre et qui, pour son coup d’essai, va en remontrer à ce beau parleur et lui faire la leçon.

23. (1897) Extraits des classiques français, seizième, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours moyens. Première partie : prose. [Seizième siècle] « XVIe siècle — Prose — Saint François de Sales, 1567-1622 » pp. -

Il fit pour elle ce que Montaigne avait tenté si heureusement pour la morale et la philosophie jusqu’alors renfermées dans les écoles, parmi les docteurs rébarbatifs. […] Les autres pour un peu de science veulent être honorés et respectés du monde, comme si chacun devait aller à l’école chez eux et les tenir pour maîtres : c’est pourquoi on les appelle pédants.

24. (1811) Cours complet de rhétorique « Notes. »

Il faut établir le principe de ces fréquentes inégalités ; faire voir en quoi consistent précisément ces beautés et ces défauts : et s’il reste démontré que leur imitation introduirait parmi nous une école d’autant plus dangereuse qu’elle s’appuierait d’un grand nom et d’exemples séduisants, il en faudra bien conclure que M. de Chateaubriand occupe et conservera un rang à part, et qu’il a traité un genre dans lequel il n’est point à désirer qu’il fasse des imitateurs. […] Craignons donc de laisser ou de voir s’établir une école nouvelle, qui, en confondant tous les genres et tous les styles, prêterait indiscrètement à la théologie le langage de la poésie, et à la poésie le style et les formes théologiques : craignons d’adopter une poétique qui constituerait les fautes en principes, et qui poserait pour règle première la violation de la plus essentielle des règles, l’accord indispensable des choses et du style ; et cette précieuse unité, sans laquelle le vrai et le beau n’existent plus dans les ouvrages de l’imagination. […] Racine avait ouvert et fermé en même temps sa brillante école, en plaçant l’art des vers à une hauteur désespérante : le plus ingénieux, le plus redoutable de ses successeurs, le prodigieux Voltaire, après avoir infructueusement lutté contre une perfection qu’il ne pouvait atteindre, se fraya une route particulière, où il courut rapidement suivi d’un peuple d’imitateurs, tandis que Racine et Boileau avaient péniblement gravi le sommet du Parnasse par un sentier étroit, escarpé, hérissé d’obstacles, environné de précipices, où personne enfin n’avait pu les suivre. […] Partisans tous deux de la bonne école, et admirateurs passionnés des grands maîtres ; ayant puisé tous deux d’excellentes leçons dans la société de Louis Racine ; partis enfin des mêmes principes, et près que du même point, ils ont suivi l’un et l’autre une carrière différente, mais également distinguée par des succès honorables. […] Delille, devient jamais l’école dominante.

25. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Joubert 1754-1824 » pp. 214-217

— Une recommandation pour entrer à l’École normale. — Bon ! à l’École normale ?

26. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Chefs-d’œuvre de poésie. — Regnard. (1655-1709.) » pp. 242-253

Une école maudite Me coûte, en un moment, douze trous tout de suite1. […] École, dans le même jeu, est l’oubli que l’on fait de marquer les points qu’on avait gagnés : de la cette locution proverbiale, faire une école.

27. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Guizot. Né en 1787. » pp. 469-478

Né dans les premiers rangs de la société coloniale, élevé dans les écoles publiques, au milieu de ses compatriotes, il arrivait naturellement à leur tête ; car il était à la fois leur supérieur et leur pareil, formé aux mêmes études, habile aux mêmes exercices, étranger, comme eux, à toute instruction élégante, à toute prétention savante, ne demandant rien pour lui-même, et ne déployant que pour le service public cet ascendant qu’un esprit pénétrant et sensé, un caractère énergique et calme assurent toujours dans une situation désintéressée. […] Conseils à la jeunesse 2 Jeunes élèves, Au milieu des agitations publiques, vous avez vécu tranquilles et studieux, renfermant dans l’enceinte de nos écoles vos pensées comme vos travaux, uniquement occupés de vous former à l’intelligence et au goût du beau et du vrai. […] Vous vivez, au sein de nos écoles, dans une région élevée et sereine, où l’élite seule de l’humanité vous entoure et vous parle.

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