Que de soupirs alors, que de plaintes retentissent dans les villes et dans les campagnes ! […] Le Jugement donnera à l’écrivain le discernement nécessaire pour proportionner son style ou son discours à l’intelligence, aux sentiments de ceux auxquels il parle ; pour remuer les passions qui leur sont familières, pour pénétrer dans leurs cœurs par le côté le plus accessible ; car, on ne pense point, on ne s’exprime point à la cour comme la ville, à la ville comme à la campagne. […] Notre judicieux Boileau nous recommande ainsi de tenir compte de toutes ces nuances : Étudiez la cour, et connaissez la ville ; L’une et l’autre est toujours en modèles fertile. […] On ne voyait de tous côtés que des femmes tremblantes, des vieillards courbés, de petits enfants les larmes aux yeux, qui se retiraient dans la ville. […] Là, tous les airs de la ville seraient oubliés ; et, devenus villageois au village, nous nous trouverions livrés à des foules d’amusements divers, qui ne nous donneraient chaque soir que l’embarras du choix pour le lendemain.