Horace dit que les soucis volent autour des lambris dorés… que le chagrin plus léger que les cerfs, plus rapide que le vent qui chasse au loin les nuages, montent avec nous dans le même vaisseau, court avec nous à travers les escadrons . […] Fracassées plient encore sous l’effort des vents, et que tu manques de cordages, pour soutenir la violence et l’impétuosité des flots ? […] Si tu n’y prends garde, tu vas devenir le jouet des vents. […] cher vaisseau, autrefois la cause de mes ennuis, aujourd’hui l’objet de mes regrets, de mes inquiétudes, ne te laisse point attirer par l’éclat séduisant des Cycladesa, et garde-toi d’aller t’engager dans les mers entrecoupées de ces îles. » Sous l’image de ce vaisseau, le Poète représente la république Romaine, et sous celle des flots et des vents déchaînés, les troubles qui l’agitaient, et les périls dont elle était menacée. […] On dit par hyperbole d’un cheval qui va extrêmement vite : il va plus vite que le vent ; et d’une personne qui marche avec une extrême lenteur : elle va comme une tortue.