Il ne perdit le vent qu’une fois, sur la fin de sa vie, et le reprit habilement. […] Que te sçauroit donner ce beau chantre Apollon Qu’une lyre, un archet, une corde, un fredon210, Qui se respand au vent ainsi qu’une fumee, Ou comme poudre en l’air vainement consumee ? […] Avant qu’il soit long temps on luy rendra son change234, Comme à Villegaignon235 qui ne s’est bien trouvé D’avoir ce grand Calvin au combat esprouvé. « Quant à moy je suis prest, et ne perdray courage, Ferme comme un rocher, le rempart d’un rivage, Qui se moque des vents, et n’est jamais donté236. […] Fille de Dieu, tu sois la bien venuë… Donc que l’on voye à ton heureux retour Rire les champs, verdoyer les campagnes, Le ciel sans nuë, et le haut des montagnes Toujours doré des rayons d’un beau jour : Que les replis de la Seine ondoyante Portent ton nom jusqu’aux flots escumeux De la grand’mer, et puis la mer bruyante Le pousse aux vents, et les vents jusqu’aux cieux. […] Voyez comme le ciel l’en ayant preservée, Elle brave l’orgueil des vents plus inhumains, Et trouve moins de joye au bien d’estre sauvée Que de gloire en l’honneur de l’estre par vos mains, Non : ceste ville auguste, invincible monarque, Ne sçauroit désormais fleurir qu’à vostre honneur, Sa grandeur n’estant plus qu’une eternelle marque Et de vostre clemence, et de vostre bonheur.