On peut conclure de ce que je viens de dire des pensées et du style en général, qu’il faut bien prendre garde, quand les pensées ont en elles-mêmes des agréments, à ne pas les en dépouiller par le mauvais emploi des expressions ; et que, quand elles n’en ont pas, il faut s’appliquer à leur en donner par l’expression même. […] L’Obscurité, le plus grand vice du discours, vient de l’expression ou de la pensée même. Elle vient de l’expression, quand on arrange mal les mots ; quand on emploie des termes équivoques, c’est-à-dire, susceptibles de divers rapports, de diverses interprétations. […] L’obscurité qui vient de la pensée, est ce qu’on appelle du galimatias, ou du phébus.