Une peinture n’est véritable, qu’autant qu’elle est ressemblante. […] Il est, par conséquent, essentiel de n’employer que des termes qui ne disent ni trop ni trop peu, et pour cela, d’en connaître la véritable signification. […] Mais il faut que cette liaison soit juste, fondée sur la véritable signification de ces mots, et, ce qui est bien à remarquer, nécessitée par le besoin réel d’exprimer une belle pensée, qui, sans cela, ne serait pas bien entendue. […] On a trouvé que des yeux épouvantés par un pompeux spectacle, tandis que tous les autres sens sont enchantés, l’univers qui se reforme après qu’un nouveau monde vient d’éclore, et un peuple de héros, qui descend des demeures divines, pour réparer les ruines de ce nouvel univers, étaient une véritable enflure dans la pensée et dans l’élocution. […] Mais ces débordements de parricides ; ces champs empestés ; ces montagnes de morts privés d’honneurs suprêmes, et que la nature force à se venger ; ces troncs pourris, qui font la guerre au reste des vivants, ont été regardés comme une véritable enflure.