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69. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Voltaire, 1694-1778 » pp. 253-281

Plus soucie encore de plaire que d’instruire, de charmer que d’être utile, il chercha surtout le bruit, l’éclat, la gloire, la première place dans un siècle sur lequel il régna et dont l’influence régnait elle-même sur l’Europe. […] Vous commencez par comparaître devant l’aréopage de vingt comédiens, gens dont la profession, quoique utile et agréable, est cependant flétrie par l’injuste mais irrévocable cruauté du public1. […] Je réponds quelquefois aux calomnies, parce qu’il y a plus de lecteurs des feuilles médisantes que des livres utiles. […] Puisque vous avez l’utile et l’agréable, je n’ai plus qu’à vous féliciter ; mais j’ai toujours à vous exhorter à ménager votre santé et à surmonter votre paresse. » Le 30 novembre de la même année, Voltaire lui disait encore : « Vos fenêtres donnent donc à présent sur le Palais-Royal ; j’aimerais mieux qu’elles donnassent sur la prairie et sur la petite rivière que je vois de mon lit ; mais on ne peut pas tout avoir à la fois, etc. » 2.

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