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122. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — Fénelon. (1651-1715.) » pp. 101-109

Les marais desséchés deviennent fertiles ; les sables ne couvrent d’ordinaire que la surface de la terre ; et quand le laboureur a la patience d’enfoncer, il trouve un terroir neuf, qui se fertilise à mesure qu’on le remue et qu’on l’expose aux rayons du soleil. Au milieu des pierres et des rochers, on trouve d’excellents pâturages ; il y a, dans leurs cavités, des veines que les rayons du soleil pénètrent, et qui fournissent aux plantes, pour nourrir les troupeaux, des sucs très-savoureux. […] Creusez dans ses entrailles : vous y trouverez la pierre et le marbre pour les plus superbes édifices. […] Vos Satires sont simples, naïves, courtes, pleines de sel : on y trouve une profonde connaissance de l’homme, une philosophie très-sérieuse, avec un tour plaisant qui redresse les mœurs des hommes et qui les instruit en se jouant4. […] L’ode demande une autre harmonie toute différente, que vous avez trouvée presque toujours, et qui est plus variée que la mienne.

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