Elle me touche assez pour m’en charger moi-même ; et, sans autre détour, je vous dirai que l’honneur d’être votre gendre est une faveur glorieuse que je vous prie de m’accorder. […] Touchez là, monsieur, ma fille n’est pas pour vous2. […] La muse tragique et comique La tragédie, sans doute, est quelque chose de beau, quand elle est bien touchée ; mais la comédie a ses charmes ; et quand, pour la difficulté, vous mettriez un peu plus du côté de la comédie, peut-être que vous ne vous abuseriez pas ; car enfin je trouve qu’il est bien plus aisé de se guinder sur de grands sentiments, de braver en vers la fortune, accuser les destins, et dire des injures aux dieux, que d’entrer comme il faut dans le ridicule des hommes, et de rendre agréablement sur le théâtre les défauts de tout le monde. […] Molière dit ailleurs d’un faux bel esprit : Il est guindé sans cesse, et dans tous ses propos On voit qu’il se travaille à dire de bons mots, Depuis que dans la tête il s’est mis d’être habile, Rien ne touche son goût tant il est difficile.