Cependant, en 1660, il publia trois Discours (du poème dramatique, de la tragédie, des trois unités) dont le ton modeste, en un sujet où il était maître consommé, contrastait avec le ton tranchant de l’abbé d’Aubignac (Pratique du théâtre, 1657). […] Cette opinion est un peu licencieuse ; et si l’on faisoit aller un acteur en poste, les deux côtés du théâtre pourroient représenter Paris et Rouen. […] Sophocle, toutefois, ne l’a pas observée dans son Ajax, qui sort du théâtre afin de chercher un lieu écarté pour se tuer. […] Ce n’est pas que je voulusse que le théâtre représentât cette ville tout entière, cela seroit un peu trop vaste, mais seulement deux ou trois lieux particuliers enfermés dans l’enclos de ses murailles. […] Il est facile aux spéculatifs d’être sévères ; mais s’ils vouloient donner dix ou douze poëmes de cette nature au public, ils élargiroient peut-être les règles encore plus que je ne fais, sitôt qu’ils auroient reconnu par l’expérience quelle contrainte apporte leur exactitude, et combien de belles choses elle bannit de notre théâtre.