On veut fuir on revient et la foule pressée D’un bout du temple à l’autre est vingt fois repoussée. […] Je suppose que c’est ici votre dernière heure et la fin de univers, que les cieux vont s’ouvrir sur vos têtes, que Jésus-Christ va paraître dans sa gloire au milieu de ce temple, et que vous n’y êtes assemblés que pour l’attendre, comme des criminels tremblants, à qui l’on va prononcer une sentence de grâce ou un arrêt de mort éternelle ; car, vous avez beau vous flatter, vous mourrez tels que vous êtes aujourd’hui. […] Or, je vous demande, et je vous Je demande, frappé de terreur, ne séparant pas en ce point mon sort du vôtre, et me mettant dans la même disposition où je souhaite que vous entriez ; je vous demande donc : si Jésus-Christ paraissait dans ce temple, au milieu de cette assemblée, la plus auguste de l’univers, pour vous juger, pour faire le terrible discernement des boucs et des brebis, croyez-vous que le plus grand nombre de tout ce que nous sommes ici fût placé à la droite ? […] Il en est de même de la prosopopée, qui rend présent Jésus-Christ dans le temple ; elle continue jusqu’à la fin. […] COMPOSITIONS N° 252. — Le Temple Quand l’étoile solitaire du soir, précédant le char silencieux de la nuit, s’élève lentement dans la voûte des cieux, qu’il est doux118 de porter ses pas religieux dans le fond du vallon vers ce temple rustique dont la mousse a couvert le portique modeste ; mais où le ciel parle encore à des cœurs pieux !