On peut en juger par ce passage de l’Épître à sa muse, où Gresset représente le temple de la Faveur, la vanité des hommes qui courtisent cette déesse, et le peu de valeur des illusions qu’elle nous donne. Au sein des mers, dans une île enchantée, Près du séjour de l’inconstant Protée, Il est un temple élevé par l’Erreur, Où la brillante et volage Faveur, Semant au loin l’espoir et les mensonges, D’un air distrait fait le sort des mortels. […] Là, rarement la Raison, la Justice, Ont amené les mortels vertueux ; L’Opinion, la Mode et le Caprice Ouvrent le temple et nomment les heureux. […] Tu ne reverras plus tes riantes montagnes, Le temple, le hameau, les champs de Vaucouleurs, Et ta chaumière et tes compagnes, Et ton père expirant sous le poids des douleurs.