Il entra dans Athènes sur un cheval superbe qu’on nommait Bucéphale, que personne n’avait pu dompter jusqu’à lui, et qui avait coûté treize talents. […] J’interrogeai dans la suite un Athénien qui avait longtemps séjourné en Macédoine ; il me dit : « Ce prince joint à beaucoup d’esprit et de talents un désir insatiable de s’instruire, et du goût pour les arts qu’il protège sans s’y connaître. […] César et Henri IV Tous deux avaient reçu de la nature une âme élevée et sensible, un génie également souple et profond dans les affaires politiques, de grands talents pour la guerre ; tous deux furent redevables de l’empire à leur courage et à leurs travaux : tous deux pardonnèrent à leurs ennemis, et finirent par en être les victimes : tous deux connaissaient le grand art de s’attacher les hommes et de les employer ; art le plus nécessaire de tous à quiconque commande ou veut commander : tous deux étaient adorés de leurs soldats, et mêlaient les plaisirs aux fatigues militaires et aux intrigues de l’ambition. […] Arques, Fontaine-Française, Coutras, Ivry, ne sont pas d’aussi grands noms dans la mémoire des hommes, et n’entraînaient pas d’aussi grandes destinées que la journée de Pharsale ; mais il y avait autant de talents déployer, avec moins de renommée à obtenir.