Un autre avantage des lettres de madame de Sévigné, c’est qu’elles nous font bien connaître et fort admirer le siècle qu’elle a honoré par ses talents. […] Depuis longtemps, au reste, le vénérable prélat vivait loin de la cour, dans son évêché de Clermont, qui avait été, en 1717, la récompense de ses talents. […] … Ce n’est pas le rang, les titres, la puissance, qui rendent les souverains aimables ; ce n’est pas même les talents glorieux que le monde admire, la valeur, la supériorité du génie, l’art de manier, les esprits et de gouverner les peuples : ces grands talents ne les rendent aimables à leurs sujets qu’autant qu’ils les rendent humains et bienfaisants. […] Chose nécessaire aux réformateurs, il joignait à la vigueur du talent celle du caractère. […] On sait la mort héroïque qui l’enleva en 1650 dans toute la force de l’âge et du talent.