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260. (1879) L’art d’écrire enseigné par les grands maîtres

Je distinguerai donc trois temps pour les disciples de la rhétorique : le premier, où l’on ne fera guère que leur former l’entendement, et leur remplir l’esprit de ces idées élémentaires que je regarde comme des sources qui grossiront un jour le grand fleuve de l’éloquence ; le second, où l’on commencera d’exercer leur talent par de légères tentatives, mais en suivant une méthode dont les anciens nous ont donné l’exemple, et dont je propose l’essai ; le troisième, enfin, où, dans l’art oratoire, on leur fera concevoir le plan d’un édifice régulier, dont les parties se correspondent et réunissent dans leur ensemble la grandeur, l’élégance et la solidité. […] C’est qu’il avertissait ses auditeurs que le dimanche suivant il prêcherait sur la pénitence. […] C’est, continue saint Augustin, ce dernier caractère, marqué dans toutes les Lettres-suivantes de saint Cyprien, qu’on peut aimer avec sûreté, et chercher suivant les règles de la plus sévère religion, mais auquel on ne peut parvenir qu’avec beaucoup de peine. […] Il sentira un dégoût au vers suivant : Ou qu’un beau désespoir alors le secourût. […] J’avoue que je suis révolté de voir dans une épitre sérieuse les expressions suivantes : Des rimeurs disloques, à qui le cerveau tinte Plus amers qu’aloès et jus de coloquinte, Vices portant méchef.

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