Certes, j’admire le patriotisme des beaux âges de la grande république ; je l’admire comme la source d’où sont sortis les plus grands caractères et les plus nobles actions qu’il ait jamais été donné à aucun peuple de produire pour l’exemple des hommes ; mais ce patriotisme a je ne sais quoi de dur et d’austère qui étonne et ne touche pas. […] Nous avions trois maisons ; quand le cadavre sortit de la prison, ils ne permirent pas qu’il fût reçu dans aucune : ils louèrent une litière et l’y firent jeter. […] Et puis du courant même de la rue, dont les flots agités venaient battre, pour ainsi dire, le pied du tribunal, que d’incidents devaient sortir ! […] Il aime à paraître, à se mettre en scène, tantôt pour attendrir le public sur son sort, tantôt pour s’excuser avec une feinte modestie de son peu d’éloquence. […] Tableaux satiriques, portraits chargés, saillies imprévues, réparties piquantes, cruelles invectives, insinuations meurtrières, allusions fines sortent en foule de cet esprit charmant, comme les flèches de l’inépuisable carquois d’Apollon.