À une époque où l’on préférait les salons aux champs et la clarté des bougies à la lumière du soleil, il eut encore le mérite de mettre en honneur le sentiment de la nature. […] En me levant avant le soleil pour aller voir, contempler son lever dans mon jardin, quand je voyais commencer une belle journée, mon premier souhait était que ni lettres, ni visites n’en vinssent troubler le charme. […] Nous lisons dans La Bruyère : « Qui a vécu un seul jour a vécu un siècle : même soleil, même terre, même monde, mêmes sensations ; rien ne ressemble mieux à aujourd’hui que demain ; il y aurait quelque curiosité à mourir, c’est-à-dire à n’être plus un corps, mais à être seulement un esprit. […] « Je me levais tous les matins avant le soleil ; je montais par un verger voisin dans un très-joli chemin qui était au-dessus de la vigne, et suivait la côte jusqu’à Chambéry. […] Il était grand jour ; mes yeux en s’ouvrant virent le soleil, l’eau, la verdure, un paysage admirable.