Ce n’est point à vous tous que je m’adresse ici ; mais à ceux seulement qui m’ont condamné ; c’est à eux que je dirai donc : Ne pensez pas, Athéniens, que j’aie succombé dans cette accusation, faute des moyens nécessaires pour vous convaincre, si j’avais cru devoir faire et dire ce qui pouvait me dérober au supplice. […] Ce n’est donc qu’après la mort seulement que nous pouvons parvenir à cette pure compréhension du vrai ; et vous avez reconnu avec moi qu’il n’y a qu’il ne peut y avoir de félicité réelle pour l’homme, que dans la connaissance de ce vrai : que Dieu seul en est le principe et la source, et que la connaissance n’en peut être parfaite qu’en lui.