On dirait qu’il a été le contemporain, l’ami de tous les personnages dont il analyse les sentiments. […] La médiocrité, non plus, n’est guère propre à faire naître en nous un sentiment d’espèce si délicate ; l’impression qu’elle cause n’a rien que de stérile, et ressemble à de la fatigue ou à de la pitié. […] Sans doute quelques pèlerins du génie, comme Byron les appelle, viennent encore et jusqu’à la fin se succéderont alentour ; mais la société en masse s’est portée ailleurs et fréquente d’autres lieux… Ce sentiment qui n’est pas sans tristesse, soit qu’on l’éprouve pour soi-même, soit qu’on l’applique à d’autres, nous devons tâcher du moins qu’il nous laisse sans amertume. […] Il y a (il faut bien le dire) des esprits distingués, mais essentiellement modernes et présents, qui restent et resteront à jamais fermés à l’intelligence et au vrai sentiment de l’antiquité, et qu’il faut désespérer d’y convertir. […] J’ajouterai que le sentiment des beautés antiques exige une délicatesse littéraire qui est fort rare.