Ils analysent leurs sentiments plus qu’ils n’agissent. […] Témoignes-tu pour moi les moindres sentiments ? […] Dans Géronte, comme dans don Diègue et dans le vieil Horace, l’amour paternel se montre mêlé de tendresse et de fermeté, de force et de faiblesse, tel qu’il est enfin ; mais, dans ce mélange, Corneille a toujours soin de soumettre le sentiment fort au sentiment faible, la tendresse au devoir, et la loi morale reste supérieure à l’homme, dont elle contient le cœur sans l’étouffer. Il y a, entre Géronte et don Diègue ou le vieil Horace, les différences qui séparent les personnages comiques des personnages tragiques ; mais c’est le même fond de sentiments et d’idées. […] Pourquoi ne pas lui donner un front comme des sentiments ?