Le respect pour les morts, et les regrets donnés à la cendre de ce qui nous fut cher, sont de tous les temps, et se retrouvent dans tous les pays et dans toutes les religions ; c’est le culte du sentiment : il est universel. […] combien l’avilissement qui suivrait un moment de faiblesse, est-il plus insupportable à des cœurs généreux qu’une mort, oserai-je dire, insensible, qui surprend le guerrier à l’instant où il n’est pénétré que de la conscience de ses forces et du sentiment de la félicité publique ? […] le seul sentiment qui jamais ne vieillisse ; car dans la ruine universelle de l’homme périssant sous le poids des années, ce n’est pas, comme quelques-uns le prétendent, la passion des richesses qui survit, mais c’est la passion de l’honneur.