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49. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XX. des qualités accidentelles du style. — élégance, finesse, naiveté, enjouement  » pp. 274-288

Mais partout ailleurs, même dans les naïvetés et le comique, l’élégance nous semble presque toujours indispensable. […] Je l’ai dit vingt fois et ne puis assez le redire : rien d’insupportable comme l’affecté et le précieux, rien de fade comme le langoureux et l’efféminé ; mais enfin entre les ridicules d’un incroyable ou d’un Céladon et les trivialités d’un bourgeois ou d’un rustre, il y a, me semble-t-il, l’aisance distinguée de l’homme comme il faut. […] C’est, ce me semble, confondre la naïveté, d’un côté avec le comique, de l’autre avec la simplicité et le naturel. […] L’enjouement, la dernière variété de style dont nous ayons à traiter, semble plus facile à acquérir. […] C’est dans l’enjouement, en effet, qu’il est difficile de savoir s’arrêter ; le rire est si bonne chose de sa nature, qu’il semble à plusieurs que tous les moyens sont bons pour le provoquer.

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