Partout on voit l’homme certain du sort qu’on lui prépare, et peu jaloux de s’y dérober ; mais défendant jusqu’aux derniers moments les principes qu’il avait professés, parce qu’il les croyait utiles, et que le bonheur des hommes y semblait essentiellement attaché. […] Xénophon, son disciple ainsi que Platon, a fait aussi une apologie de Socrate, et de plus, quatre livres, sur l’esprit, le caractère et les principes de son maître : c’est un véritable éloge, éloge d’autant plus éloquent, qu’il n’a rien qui semble prétendre à l’éloquence : c’est un exposé pur et simple de la doctrine de son maître, quelques détails toujours précieux, quand il s’agit d’un homme tel que Socrate, et qu’ils sont présentés sans affectation, et sans autres ornements que ceux naturellement inséparables d’une diction enchanteresse.