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49. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome I (3e éd.) « Première partie. De l’Art de bien écrire. — Section I. De l’Art d’écrire correctement. — Chapitre II. De l’arrangement des Mots. » pp. 87-179

On dira donc en ce sens : vous êtes sage et modeste, et non sages et modestes. […] Lorsque le verbe a pour sujet un nom collectif partitif, ou un adverbe de quantité, suivis d’un nom substantif pluriel, il doit être mis lui-même au pluriel : = une infinité de braves officiers périrent dans cette affaire : = peu d’hommes sont véritablement sages : = tant de philosophes se sont égarés. […] Ainsi de même qu’il faut dire : les lois que les Romains s’étaient prescrites, étaient fort sages : les pénitences que de pieux solitaires se sont imposées, sont très austères : la gloire que nos soldats se seraient acquise, aurait été au-dessus de tous les éloges ; on doit dire aussi : les lois que s’étaient prescrites les Romains, étaient fort sages : les pénitences que se sont imposées de pieux solitaires, sont très austères : la gloire que se seraient acquise nos soldats,aurait été au-dessus de tous les éloges. […] Il n’est rien moins que sage, veut dire, il n’est point sage. […] … Moi-même, pour tout fruit de mes soins superflus, Maintenant je me cherche et ne me trouve plus… Un Roi sage, ainsi Dieu l’a prononcé lui-même, Sur la richesse et l’or ne met point son appui.

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