C’est que la vengeance leur semblait traîner après elle je ne sais quoi de bas et d’emporté, qui eût défiguré le portrait et l’orgueilleuse tranquillité de leur sage ; c’est qu’il leur paraissait honteux de ne pouvoir se mettre au-dessus d’une offense. […] « Il est triste, sans doute, dit-il, de venir prouver à des hommes à qui l’on a annoncé Jésus-Christ, que leur être n’est pas un assemblage bizarre et le fruit du hasard ; qu’un ouvrier sage et tout-puissant a présidé à notre formation et à notre naissance ; qu’un souffle d’immortalité anime notre boue ; qu’une portion de nous-mêmes nous survivra, etc. » Il est triste en effet, que de pareilles idées aient besoin d’être rappelées au souvenir des hommes ; plus triste encore qu’elles aient besoin de preuves ! […] À la certitude démontrée de l’avenir succède sa nécessité ; et Massillon la prouve par sa conformité avec l’idée d’un Dieu sage, et par le sentiment de la propre conscience.