C’est assez que cinq ans ton audace effrontée, Sur des ailes de cire aux étoiles montée, Princes et rois ait osé défier : La Fortune t’appelle au rang de ses victimes, Et le ciel, accusé de supporter tes crimes, Est résolu de se justifier1. […] C’est un point arrêté2, que tout ce que nous sommes, Issus de pères rois et de pères bergers, La Parque également sous la tombe nous serre3 : Et les mieux établis4 au repos de la terre N’y sont qu’hôtes et passagers5. […] En vain, pour satisfaire à nos lâches envies, Nous passons près des rois tout le temps de nos vies A souffrir des mépris, et ployer les genoux : Ce qu’ils peuvent n’est rien ; ils sont ce que nous sommes, Véritablement hommes, Et meurent comme nous4. […] Tous deux également nous portons des couronnes ; Mais roi, je les reçois ; poëte, tu les donnes. […] L’accent est fier, mais que de métamorphoses dans ce roi : Jupiter, Lion, Hercule !